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Le 15 janvier 2025, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont lancé l’Initiative du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RD Congo et dans la sous-région des Grands Lacs. A en croire les calotins et leurs affidés protestants, il faut privilégier les consensus par la palabre pour trouver des solutions idoines aux causes profondes à la base des conflits politiques et armés qui endeuillent interminablement la RD Congo et ensanglantent cycliquement la sous-région des Grands Lacs. Ils allèrent rencontrer le chef de l’État, le 4 février, pour lui présenter leur projet de sortie de crise. Il l’approuva.

Les pasteurs des églises de réveil passés maîtres dans l’art de sauver les âmes des défunts et de soulager les poches des vivants, voulurent aussi jouer aux missi dominici moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Eux en revanche, s’opposent à tout dialogue. Il en est de même de l’UDPS, le parti présidentiel. Sapristi!

Joignant l’acte à la parole, les saints hommes de la CENCO et de l’ECC partirent à la rencontre des chefs des partis politiques de l’opposition à Kinshasa, Goma et Bruxelles. Ils partirent même à Kigali rencontrer Paul Kagame himself, en chair, en os et en lunettes. C’est ici que les Romains s’empoignèrent. L’initiative ne plut pas à tout le monde. Depuis la chute de Goma dans l’escarcelle des rebelles du M23, le 28 janvier, la situation s’est compliquée. Comme si cela ne suffisait pas, Bukavu et les localités environnantes furent par la suite investies par les rebelles. Enfer et damnation! Ceux qui prônent le dialogue, veulent une paix durable  et l’arrêt des tueries. Il y a aussi ceux qui veulent la confrontation. Enfer et damnation!

Ceux qui sont contre le dialogue, spéculent depuis des années sur l’imminence de la balkanisation du Congo et la  création d’un Tutsiland. Ils ne veulent pas passer sous les fourches caudines. Ils estiment qu’il y a eu trop de dialogues dans le passé qui n’ont abouti à rien. Saperlipopette! Bien pire, des rebelles affirment qu’ils n’iront au dialogue que pour demander le départ de Fatshi. Stupeur et tremblements!

D’après mon ami qui sait ce qui se passe dans tous les coins et recoins de Kinshasa la déglinguée, la plupart de Congolais souhaitent que la déstabilisation du Congo qui perdure depuis 30 ans soit réglée une fois pour toutes, par la défaite de Kagame et des rebelles! La déroute des FARDC ne serait que la conséquence des infiltrés et des traîtres. Il est encore possible de créer une armée forte et républicaine. Pour cela, il faut gagner du temps. Dans ce cas, talk and fight, « négocier et combattre ». Mon ami qui est devenu fou, a appris que le dieu d’Israël est du côté de Fatshi. Ceci expliquant cela, une armée céleste va combattre le M23 et Kagame. Mais il rappelle que les Israéliens n’attendent pas l’aide de l’Eternel des armées dans leur guerre contre les Arabes. Ils utilisent des fusils, des bombes, des avions, des chars et leur courage pour vaincre l’ennemi au lieu d’attendre que l’Eternel arme leur bras.

Suivant mon ami qui sait tout, les avantages de négocier portent sur la réduction des pertes humaines et matérielles, la possibilité de parvenir à une paix durable et la prévention de l’escalade du conflit. La négociation permettra de trouver des solutions mutuellement bénéfiques et de rétablir la stabilité régionale. Les inconvénients de négocier peuvent inclure la perception de faiblesse, la possibilité de concessions désavantageuses et le risque de prolonger le conflit si les négociations échouent. La négociation peut également être perçue comme une trahison par certains. Ce qui peut entraîner des divisions internes et une perte de soutien.

On dit chez nous qu’un moment de patience peut préserver de grands malheurs. Un moment d’impatience peut détruire toute une vie.

GML

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Article publié le mardi 18 février 2025
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