La situation économique des bénéficiaires des intrants agricoles et des autres produits de première nécessité octroyés à crédit par l’ONG One Acre Fund Tubura ne cesse de s’améliorer. L’une d’entre eux, Alphonsine Nduwimana, témoigne de ses progrès depuis qu’elle fait partie de ceux-ci
Grâce aux recettes collectées de la vente des surplus de la récolte agricole, Mme Nduwimana a déjà acheté une vache et quatre chèvres.
Alphonsine Nduwimana, 55 ans, mère de 7 enfants, résidant dans la commune de Muramvya, province de Muramvya, bénéficie du soutien de Tubura depuis 2014. Responsable d’un groupement encadré par cette ONG, Nduwimana explique que depuis qu’elle a commencé à tirer profit des projets de Tubura, sa situation économique s’est réellement améliorée. Elle observe que son premier bénéfice remarquable s’est manifesté dans la production agricole.
Chaque saison, elle reçoit à crédit des engrais chimiques, des semences sélectionnées, etc., de la part de Tubura. « Avant d’adopter les bonnes pratiques agricoles enseignées par Tubura, notre récolte ne suffisait que pour couvrir la consommation mensuelle. Aujourd’hui, nous avons une production agricole suffisante pour notre alimentation, avec un surplus prêt à être vendu. Cela nous aide à résoudre certains problèmes financiers de notre ménage », explique-t-elle.
Grâce aux recettes collectées de la vente des surplus de la récolte agricole, dit-elle, la famille a déjà acheté une vache et quatre chèvres.
« Nous prévoyons également de remplacer la toiture de la maison, actuellement en tuiles, par des tôles », ajoute-t-elle.
Les foyers en pleine expansion
En plus des intrants agricoles, cette cultivatrice a reçu de l’ONG divers produits de qualité, tels que des lampes à énergie solaire, des houes, trois téléphones portables, des bâches pour le séchage des récoltes et des plants d’arbres agroforestiers.
Ces produits obtenus à crédit auprès de Tubura sont essentiels pour elle. « J’avais tellement besoin d’un téléphone portable. Pour appeler mes proches, je devais utiliser celui du voisin. De même, pour m’envoyer de l’argent via Lumicash, on devait obligatoirement passer par le téléphone d’une autre personne », déplore-t-elle.
Mme Nduwimana a également bénéficié des lampes à énergie solaire distribuées par Tubura. « J’ai une lampe portable et une autre avec quatre ampoules pouvant être installées dans quatre pièces. L’une de ces ampoules est équipée d’un détecteur de mouvement pour la sécurité. Ce qui a sensiblement réduit les vols nocturnes », témoigne-t-elle.
« J’ai une lampe portable et une autre avec quatre ampoules pouvant être installées dans quatre pièces. L’une de ces ampoules est équipée d’un détecteur de mouvement pour la sécurité.»
Actuellement, quatre de ses sept enfants sont scolarisés. Elle raconte les difficultés rencontrées avant l’octroi de ces lampes. « Pour réviser leurs cours le soir, ils utilisaient soit l’éclairage par bobèche, soit une lampe tempête, soit une bougie », se souvient-elle. « Mais avec ces lampes reçues de Tubura, la cadette, qui est en septième année, a pu étudier dans de meilleures conditions. Pendant les examens, elle se levait tôt pour réviser ses cours », se réjouit-elle.
Mme Nduwimana a également bénéficié d’une bâche pour bien sécher ses récoltes agricoles, ainsi que de sacs pour leur conservation.
Tubura s’aligne à la vision 2040-2060 du pays
David Bizimana, chargé des relations locales chez One Acre Fund Tubura se réjouit des progrès réalisés par les agriculteurs encadrés par cette ONG. « Le fait qu’ils remboursent à temps les crédits contractés et que leurs doléances incluent souvent des demandes de marchés d’écoulement montre qu’ils ne travaillent pas à perte », déclare-t-il. M. Bizimana salue la bonne collaboration entre Tubura et ses bénéficiaires, précisant que Tubura reste toujours à l’écoute des agriculteurs pour répondre à leurs doléances. Cela grâce à un numéro vert mis à leur disposition.
Selon lui, l’objectif de Tubura est en adéquation avec la vision du Burundi : « devenir un pays émergent d’ici 2040 et un pays développé d’ici 2060 ». Le but de cette ONG est de faciliter aux agriculteurs l’augmentation de la production et l’amélioration de l’économie de leurs ménages.
Dans la mise en œuvre de ses projets, Tubura collabore étroitement avec le Ministère en charge de l’agriculture, celui en du développement communautaire et celui en charge des relations xtérieures. Ces ministères sont impliqués dès la phase de planification annuelle des activités de Tubura et participent également à l’exécution des projets. Ensemble, les agents de Tubura et ceux de ces ministères effectuent des descentes sur le terrain pour évaluer la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles, la distribution des intrants, etc. Lors des évaluations, les agents de ces ministères constatent également les résultats de la production. M. Bizimana souligne par ailleurs que les field officers de Tubura, présents sur toutes les collines d’intervention de l’ONG, travaillent en collaboration avec les moniteurs agricoles.
A Muramvya, le nombre de bénéficiaires est passé de 418 à plus de 300 000. Dans cette province, cette ONG a déjà créé 100 emplois pour les contractuels et de nombreux autres pour les journaliers. La saison passée, Tubura a octroyé à ses bénéficiaires plus de 115 000 tonnes d’engrais et plus de 5 millions d’arbres agroforestiers.
One Acre Fund (OAF), connu sous le nom de Tubura au Burundi, est opérationnel dans le pays depuis 2012. Cette organisation soutient les petits exploitants agricoles pour augmenter leurs rendements en fournissant des intrants agricoles tels que l’engrais, les semences améliorées, la chaux et les sacs de stockage des récoltes. En plus de ces intrants, Tubura distribue également des lampes à énergie solaire, des téléphones portables, des foyers améliorés, des pompes pulvérisateurs et des arbres agroforestiers à ses bénéficiaires.
Actuellement, Tubura opère sur 800 collines réparties dans 8 provinces du Burundi, à savoir : Muramvya, Gitega, Kayanza, Mwaro, Muyinga, Ruyigi, Kirundo et Ngozi.
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Mots-clés : One Acre Fund-TUBURA
A propos de l'auteur
Journal Burundi Eco.
Article publié le jeudi 5 septembre 2024
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