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Réseau Afrique 2000

Les succès du Réseau Afrique 2000 ont incité d’autres associations d’Afrique centrale à solliciter AIDES pour un partenariat de même nature. En 2005, AIDES a mené un cycle de missions exploratoires en Afrique centrale afin d’identifier de nouveaux partenaires dans la sous-région.

En s’appuyant sur l’expérience de ses partenariats internationaux au sein du Réseau Afrique 2000, AIDES propose un projet de mobilisation des acteurs et de diffusion des savoir-faire associatifs pour améliorer la qualité des activités de prise en charge globale des personnes touchées par le VIH (incluant les traitements antirétroviraux) dans 8 pays d’Afrique Centrale (Cameroun, RCA, Gabon, RDC, Tchad, Rwanda, Burundi, Congo-Brazzaville).

Les nouveaux partenaires d’Afrique centrale se sont réunit en mars 2006 à Yaoundé au Cameroun pour valider le principe d’un travail en commun, sur le modèle des échanges existant au sein du Réseau Afrique 2000.

Les axes de travail retenus à Yaoundé

1. l’investissement dans le capital humain via la formation des acteurs associatifs
2. la construction d’un plaidoyer (local, régional, international) pour l’accès universel et gratuit à une prise en charge de qualité incluant les traitements ARV
3. la structuration et le développement des associations pour une implication accrûe dans la lutte.

Télécharger les actes de l'atelier stratégique de Yaoundé (mars 2006)

Les outils proposés par AIDES en association avec le Réseau Afrique 2000 sont

* des ateliers stratégiques thématiques annuels
* des formations collectives plusieurs fois par an
* un accompagnement technique individualisé dans lequel s’inscrivent les missions d’appui

La situation épidémiologique en Afrique centrale
La prévalence du VIH en Afrique centrale est généralement plus élevée qu’en Afrique de l’Ouest. La sous-région connaît des situations de guerre (ou post-guerre), encourageant les déplacements de population, les violences sexuelles, et l’explosion de la pauvreté, facteurs de propagation du VIH/sida.
L’accès au soin reste globalement difficile et localisé dans la plupart des pays aux grandes villes. De plus, dans beaucoup de pays, les malades doivent mobiliser des ressources financières importantes pour acheter les médicaments et réaliser les bilans biologiques indispensables au suivi des malades. Par ailleurs, le circuit de distribution des médicaments mis en place dans certains pays ne permet pas d’éviter de fréquentes ruptures d’approvisionnement.
Notons qu’aucun des pays n’a rapporté une baisse de la progression de l’épidémie. En outre, elle se féminise dans toute la sous-région : de plus en plus de jeunes filles sont infectées par le VIH. (Dans certaines classes d’âge on révèle quatre jeunes filles infectées pour un jeune homme).

Quant à la mobilisation communautaire, elle reste difficile et fragile. D’une part, les gouvernements et les institutions internationales ne semblent pas avoir pris pleinement la mesure de l’importance de la réponse associative. La participation active des associations représentant les malades à la prise de décision au niveau national n’est pas toujours effective et la représentativité de la société civile est discutable. Dans certains pays, les représentants associatifs et/ou des personnes infectées au CCM du Fonds Mondial sont désignées par les structures gouvernementales.
Par ailleurs, les associations sont encore faiblement organisées. Elles proposent moins d’activités de prise en charge globale que les associations du Réseau Afrique 2000. En effet, l’accès aux ressources est limité : bon nombre d’associations n’arrivent pas à développer toutes les activités nécessaires pour compléter les réponses nationales. Enfin, les initiatives de prise en charge reposant sur un partenariat public/communautaire sont beaucoup moins avancées que dans les pays du Réseau Afrique 2000.
Les acteurs associatifs de la sous-région sont confrontés à deux enjeux majeurs, l’accès aux soins d’une part et la mobilisation des personnes vivant avec le VIH/sida.

Tous les partenaires de AIDES en Afrique sont aussi partenaires de la plate-forme ELSA (Ensemble Luttons Contre le Sida en Afrique), dont AIDES est un des cinq membres fondateurs.

Article publié le dimanche 19 octobre 2008