Mercredi, 16 Septembre 2009 08:18
Le ministre des Mines et de l'Energie, M. Mohamed Abdoullahi, a procédé, hier au Palais des Congrès de Niamey, à l'ouverture des travaux de la réunion du comité des experts du projet Trans Saharian Gas Pipeline (TSGP). C'était en présence de membres du gouvernement, de représentants des organisations internationales, de directeurs centraux dudit ministère, des experts venus d'Algérie, du Nigeria et de plusieurs personnalités.
Le ministre des Mines et de l'Energie s'est d'abord réjoui du choix de Niamey par les Etats membres pour abriter cette importante rencontre. Il a aussi rappelé qu'après la réunion du comité de pilotage tenue du 1er au 3 juillet 2009 à Abuja (Nigeria) et qui a consacré la signature de l'accord Inter gouvernemental par les trois pays (Algérie, Niger Nigeria), trois jours durant, les experts du projet TSGP réunis à Niamey vont discuter pour avancer dans le processus de la mise en œuvre de ce mega projet.
En effet, a indiqué le ministre Mohamed Abdoullahi, cet accord constitue un instrument juridique et de travail qui lie les trois pays tout en permettant aux trois Etats de créer les conditions nécessaires pour promouvoir, développer et réaliser ce projet. Il s'agit, a-t-il souligné, de saisir l'opportunité de cette rencontre pour examiner et négocier, entre autres, le projet de l'accord de joint venture. Et l'adoption de cet accord permettra le démarrage de la phase définitionnelle au cours de laquelle, les Etats membres s'engagent à faire progresser les activités de planification et de préparation du projet TSGP, de l'étape de réalisation de l'étude de faisabilité à la dernière décision d'investissement pour le financement de la construction dudit Gazoduc.
Cependant, a précisé le ministre des Mines et de l'Energie, c'est lors de la réunion du comité de pilotage du TSGP tenue à Abuja (Nigeria) du 25 au 26 février 2008 que le Niger a été admis comme membre à part entière de ce projet. A la même réunion, la Société Nigérienne des Produits Pétroliers (SONIDEP) a été désignée comme promoteur du projet au même titre que la SONATRACH pour l'Algérie et la NNPC pour le Nigeria.
Conçu dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), a expliqué le ministre, le TSGP est un ouvrage de transport de gaz d'envergure intercontinentale qui constituera une nouvelle route d'exportation du gaz naturel d'Afrique vers l'Europe , d'une longueur de 4188 km dont 1037 km en territoire du Nigeria, 841 km au Niger et 2310 km en Algérie, ce Gazoduc a pour objectif l'exportation de 20 à 30 milliards de m3 par an de gaz Nigérian vers l'Europe , à travers le Niger et l'Algérie.
Le coût d'investissement global de ce projet est estimé à treize milliards de dollars US. Cette initiative a t-il poursuivi, aura un impact positif sur l'Afrique de par les objectifs stratégiques qui lui sont assignés, notamment l'alimentation en gaz naturel du centre et du nord du Nigeria, du Niger, du grand Sud Algérien, sans compter toutes les autres incidences socio-économiques positives sur les populations desdits pays.
Il paraît évident que ce projet va améliorer de manière significative la coopération déjà excellente qui unit nos trois pays. Pour le Niger, pays de transit a-t-il ajouté, les perspectives s'annoncent prometteuses, car le projet contribuera aussi à désenclaver les zones traversées, à fixer les populations et ainsi diminuer le flux migratoire en direction de l'Europe.
Par ailleurs, l'utilisation du gaz naturel comme énergie de substitution au bois de chauffe contribuera de façon significative à la lutte contre la désertification. Il faut rappeler que le projet TSGP cadre parfaitement avec les objectifs de la Stratégie de développement accéléré et de réduction de la pauvreté adoptée en octobre 2007 par notre pays. Selon M. Mohamed Abdoullahi, le TSGP a déjà suscité un intérêt auprès des institutions multilatérales telles que l'Union Européenne (UE), la commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et la Banque Mondiale.
Ces institutions considèrent que ce projet est viable, car il permettra de conforter la position de l'Afrique comme source d'approvisionnement stratégique pour l'Europe. Dans ce contexte, l'Europe va diversifier ses partenaires et bénéficier ainsi d'une meilleure sécurisation de ses approvisionnements à moyen et long terme grâce à l'accès de 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an à partir du Nigeria a conclu le ministre des Mines et de l'Energie.
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Article publié le mercredi 16 septembre 2009
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