Les femmes jouent sur la planète un rôle primordial. Leur accès à l’éducation a longtemps été refusé. Aujourd’hui, malgré une augmentation du taux d’alphabétisation et de scolarisation chez les filles, certains pays continuent à leur dénier ce droit fondamental.
Excellente initiative dont je vous félicite. Ô coïncidence, aujourd'hui, j'ai reçu ceci: Objet : INSOUTENABLE!!! http://www.respect-ev.com/ Il s'agit d'une pétition contre l'excision accompagnée d'une vidéo insoutenable montrant une fillette qui hurle pendant qu'on lui tranche son clitoris pour qu'elle n'ait pas de plaisir, pour lui voler ce petit phallus source du plaisir féminin. J'ai signé, bien sûr (j'avais déjà "signé" dans mes livres, et je continuerai, tant que j'aurai la force d'écrire). Et je transmets… Désolée, c'est horrible, mais je considère qu'il est de mon devoir de faire circuler, et je vous remercie d'avance de le faire aussi. Il n'y a pas de coïncidences, il n'y a que des correspondances (auto- citation de mon roman "Rue Monte au ciel")… À la question "Peut-on imaginer un type d’éducation qui s’adresse plus spécifiquement aux femmes ?", je réponds que je préfère imaginer une éducation respectueuse de la femme, qui s'adresse aux femmes comme aux hommes, aux mères qui élèvent leurs enfants, aux familles, à la société tout entière.
Existe t’il de nos jours des voies d’accès spécifiques à l’éducation pour les femmes ?
Peut-être par le biais d'associations féministes, mais encore faudrait-il qu'elles puissent y avoir accès, ce qui n'est pas le cas partout. L'idéal serait que l'éducation des femmes soit l'affaire de tous. Pas seulement l'affaire de toutes.
Le fossé qui sépare les hommes des femmes est-il en train de se creuser ou de se combler ?
La laïcité et la mixité de l'enseignement, l'égalité dans la manière dont sont éduqués filles et garçons, y compris au sein de la famille, y compris par l'exemple parental, contribuent peu à peu à combler ce fossé, mais il importe de rester vigilants pour veiller à ce que, par exemple, les parents ne fassent pas obstruction et n'empêchent pas leurs filles de faire des études, à ce que les violences faites aux femmes ne soient pas considérées comme normales. (La privation d'éducation est une forme de violence.)
Peut-on imaginer un type d’éducation qui s’adresse plus spécifiquement aux femmes ?
Non, cela ne me paraît pas souhaitable. Les femmes ont prouvé qu'elles étaient plus qu'adaptables aux mêmes types d'éducation que les hommes: par exemple, lorsqu'on a ouvert aux femmes les concours d'entrée aux grandes écoles, comme Polytechnique, ou l'agrégation, elles ont eu les premières places dès la première année, n'en déplaise aux sexistes, racistes et autres -istes haïssables. (Il y avait, parmi ces "majors", des femmes "de couleur"…) Mais l'essentiel est qu'elles puissent accéder à tout type d'éducation, sans discrimination de genre.
Plus travailleuses et souvent plus motivées que les hommes, elles étaient et sont encore fréquemment écartées des postes à responsabilité en raison de leur condition de femmes. Au niveau des études supérieures, la plupart des pays s’orientent vers une parité hommes/femmes. Une société plus égalitaire sous l’égide d’institutions internationales serait-elle en gestation ?
C'est souhaitable! Soyons un peu optimistes… Ces institutions internationales pourraient en effet légiférer dans ce sens. Encore faudrait-il qu'elles acquièrent le pouvoir de faire appliquer la parité hommes/femmes… Il faudrait également imaginer des formules incitatives, par exemple des aides, voire des primes aux familles qui font faire des études à leurs filles, parallèlement à des sanctions infligées aux familles qui s'y opposent par le mariage forcé, prématuré etc. Nous voguons en pleine utopie, mais la Journée de la femme devrait être une fête, c'est l'un de mes voeux les
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