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Image d’illustration: RoT Une nation a besoin d’esprits éclairés pour être construite. Cependant, lorsque la consommation désordonnée de boissons alcoolisées devient le passe-temps favoris des citoyens, une prise de conscience s’avère nécessaire pour remettre les pendules à l’heure. Les résultats de l’enquête menée par le ministère de la Santé en l’occurrence, la semaine dernière en disent long sur le phénomène.
Il y a cinq ans, 25 000 bars ont été recensés dans la grande capitale. Ces lieux de distractions et de débauche continuent de s’étendre sur le territoire, les contrées lointaines ne sont pas épargnées.
C’est ainsi qu’à l’issue de cette enquête, la région des plateaux occupe la première place (74%), suivie de la région de la Kara (66,1%) et du Grand Lomé (63,1%). La région centrale, elle autre, se distingue par le plus faible taux de consommation d’alcool (49%).
De la même étude, il découle que 16,4% des consommateurs déclarent prendre six verres ou plus en une fois. La jeunesse représente la majorité des consommateurs. Les tranches d’âge respectivement (30-44 ans, 18%) et les (18 -29 ans) sont concernés.
Ces résultats passent sous l’indifférence totale des gouvernants d’un pays où la jeune génération s’écroule sous l’effet des boissons de toute nature, nuisant lentement et de façon durable à leur organisme. Les bars, qu’ils soient agréés ou clandestins, constituent des rongeurs destructeurs pour une société qui se veut équilibrer.
Pour exemple, la plus belle décoration qui puisse exister en plein centre-ville est une bouteille de bière en grandeur nature, les panneaux de signalisation sont remplacés par ceux faisant la promotion des brasseries et la mise à disposition en masse de plusieurs boissons alcoolisées frelatées ne font qu’accentuer le phénomène.
D’ailleurs aucune règlementation ne régit le domaine. Que ce soit pour la composition des boissons, le commerce ou même pour la protection de la santé et de la jeunesse, bref, inexistence totale de loi sur la circulation des boissons alcoolisées.
Ce ne sont pas pourtant des législateurs qui manquent au Parlement pour de telles propositions de lois. Le seul outil mis en place semble le test d’alcoolémie pour éviter la pléthore d’accidents. Là encore, reste à savoir l’effectivité d’une telle initiative sur le terrain.
Une jeunesse, atout potentiel pour la survie de tout pays ambitieux mérite mieux que de passer le clair de son moment phare de sa vie à s’engouffrer de boissons alcoolisées.
A l’ère où plusieurs Etats mettent à la disposition des jeunes des opportunités en matière d’éducation, de sport et de nouvelles technologies de pointe dans le but d’éclore leurs talents au service du pays, le parcours du Togo devient de plus en plus sombre au grand désespoir des populations.
Source: lalternative.info
Article publié le mardi 3 décembre 2024
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