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Dans son homélie, l’abbé Edmond Vaz a centré son message sur l’espérance chrétienne, non comme un simple élan émotionnel, mais comme une vertu théologale, reçue de Dieu et enracinée dans la foi.
« L’espérance véritable », a-t-il déclaré, « n’est pas une émotion passagère ni une illusion mondaine. Elle est une force intérieure, silencieuse mais inébranlable. »
Le prédicateur a mis en garde contre les attitudes superficielles parfois observées dans la vie spirituelle, où les gestes extérieurs de piété prières, louanges, adorations peuvent devenir vides de sens s’ils ne s’enracinent pas dans une relation personnelle et vivante avec le Christ. Il a comparé cette spiritualité sans fondement à une maison bâtie sur le sable, vouée à s’effondrer au premier choc.
Dans une interpellation directe, il a posé cette question fondamentale :
« Sur quoi repose notre espérance aujourd’hui ? Sur Dieu, ou sur des distractions fugaces et des compensations illusoires ? »
Poursuivant sa réflexion, l’abbé a dénoncé la tendance à considérer Dieu comme une solution de dernier recours, une sorte de « paracétamol spirituel », pris uniquement lorsque tout va mal. Or, a-t-il rappelé avec vigueur, « l’espérance ne se décrète pas : elle se cultive dans la prière, la fidélité quotidienne et l’acceptation de l’épreuve ».
Il a souligné la figure de Marie, Mère de l’espérance, qui a cru avant de voir, et qui a porté le Christ dans son cœur avant de le porter dans son sein. Elle est, selon lui, le modèle par excellence du disciple du Christ. Tous les fidèles sont appelés à cette même disposition intérieure, à recevoir les grâces de Dieu dans un esprit de confiance et d’abandon.
« Celui qui place toute son espérance en une personne ou une situation humaine s’expose à la déception. Dieu seul est notre roc. »
S’adressant plus particulièrement à la jeunesse, l’abbé Vaz a dénoncé la recherche effrénée de la facilité, du succès immédiat et des plaisirs éphémères. Il a encouragé les jeunes à embrasser l’effort, la persévérance et la patience, citant le pape François :
« La sœur de l’espérance, c’est la patience. »
Il a rappelé que les épreuves ne sont pas des malédictions, mais des occasions d’enraciner notre espérance, de la faire mûrir, et de la fortifier dans la foi.
Dans une société souvent minée par les discours négatifs, les jugements hâtifs et les commérages stériles, l’abbé a lancé un appel vibrant à devenir des semeurs d’espérance, capables de reconnaître et de valoriser les semences divines présentes dans le cœur de chaque être humain.
« Marie n’a jamais cédé à la plainte ou au découragement. Elle a avancé dans la foi, jusqu’au pied de la croix, soutenue par une espérance inébranlable. »
En conclusion, il a invité l’assemblée à recourir à l’intercession de la Vierge Marie, modèle de foi et de courage, dans tous les combats du quotidien :
« Qu’elle nous enveloppe de son manteau maternel, qu’elle nous protège contre l’ennemi de l’espérance, et qu’elle intercède auprès de Dieu pour que nos cœurs soient remplis d’une espérance ardente, fidèle et persévérante. »
La célébration s’est tenue dans la soirée du dimanche, au sanctuaire rénové de Popenguine. Elle a précédé la messe solennelle de la Pentecôte, prévue le lundi 9 juin 2025, qui sera présidée par Son Excellence Monseigneur Victor Ndione, évêque en mission pastorale en Mauritanie.
JEAN PIERRE MALOU
Article publié le mardi 10 juin 2025
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