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Arrestations multiples : Gueum Sa Bopp accuse le gouvernement Faye-Sonko de « dictature rampante »

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 : Depuis l’installation du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko à la tête du Sénégal, les critiques de l’opposition se multiplient, accusant le nouveau pouvoir de museler les voix dissidentes et d’instrumentaliser la justice. La coalition Gueum Sa Bopp Les Jambaars, membre de l’opposition, a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « dictature rampante » et de « justice aux ordres de l’exécutif », lors d’un point de presse tenu ce mardi 11 mars 2025. Dans une déclaration, Moussa Niang, membre de la cellule des cadres de Gueum Sa Bopp, a fustigé les arrestations « ciblées » de chroniqueurs, d’activistes et de dignitaires de l’ancien régime de Macky Sall. « Nous assistons à une série d’arrestations orchestrées par un régime arbitraire, utilisant la justice comme outil de répression », a-t-il affirmé. Parmi les cas cités, celui d’Assane Diouf, ancien allié du pouvoir, poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles » et « offense à une autorité publique ». Ardo Ngingue, critique virulent du gouvernement, est également dans le collimateur des autorités pour avoir interpellé le Premier ministre sur des promesses électorales non tenues. Gueum Sa Bopp dénonce une justice « couchée » aux pieds du pouvoir, citant les propos controversés de Sonko, qui aurait affirmé que le ministre de la Justice devait « s’exécuter » sur ses ordres. « Comment peut-on parler d’État de droit quand les pyromanes comme Abass Fall agissent en toute impunité, protégés par des directives venues d’en haut ? », s’interroge Moussa Niang. Moussa Niang s’alarme également de la restriction des libertés publiques, notamment l’interdiction systématique des marches et manifestations. « Organiser une marche relève presque de l’impossible aujourd’hui. Notre démocratie, jadis encensée, sombre dans l’autoritarisme », déplore-t-il. Face à cette situation, Gueum Sa Bopp Les Jambaars a appelé à la mobilisation des organisations de défense des droits de l’homme, telles que la RADDHO, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et Amnesty International, pour exiger la libération des prisonniers d’opinion et le respect des conventions internationales. Alain Bonang
Article publié le mardi 11 mars 2025
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