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Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a souligné dernièrement lors d’une session au parlement, que depuis 2016, plus de 300.000 enfants quittent la scolarité. Un chiffre très alarmant au moment où l’État espère l’augmentation des enfants scolarisés. Nous voilà heurtés à ces fâcheuses réalités de baisse.
« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde » Nelson Mandela
L’absence et le manque d’éducation, des réalités alarmantes. Dans certains pays, notamment en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud ou dans certaines zones rurales du Moyen-Orient et d’Amérique latine, des millions d’enfants ne vont pas à l’école. Selon l’UNESCO, plus de 250 millions d’enfants et d’adolescents dans le monde ne bénéficient pas d’un enseignement de base. Les causes sont multiples : pauvreté extrême, conflits armés, déplacements forcés, mariages précoces, travail infantile, ou encore manque d’infrastructures scolaires.
Mais le phénomène ne se limite pas aux pays en développement, dits pays du tiers monde. Dans des nations dites avancées, comme les États-Unis, la France ou le Royaume-Uni, on observe une baisse du niveau scolaire, un désintérêt croissant des élèves et une crise de motivation chez les enseignants.
« Un enseignant est celui qui se rend progressivement inutile » Nelson Mandela
Cette forme « invisible » de dégradation est tout aussi préoccupante, qui a pour principales causes :
– A – Le sous-financement de l’éducation :
Dans de nombreux pays, les budgets alloués à l’éducation sont insuffisants. Les écoles manquent de matériel, les infrastructures sont vétustes et les enseignants sont mal rémunérés. Cela crée un cercle vicieux : un enseignant mal payé et non valorisé est moins motivé, ce qui impacte directement la qualité de l’enseignement.
– B – L’inefficacité des politiques éducatives :
Dans certains cas, les réformes sont incohérentes, improvisées ou trop politisées. Des programmes scolaires dépassés, mal adaptés aux besoins réels des élèves, ou encore trop théoriques, creusent l’écart entre l’école et la vie active.
– C – La surcharge numérique et la dépendance technologique :
Si la technologie a ouvert des portes en matière d’accès à l’information, elle a aussi entraîné des dérives. L’abus des écrans, la dépendance aux réseaux sociaux et la baisse de la lecture classique ont contribué à affaiblir la concentration, la mémoire et les capacités critiques des élèves.
– D – L’effritement du rôle éducatif des familles :
L’éducation ne se fait pas seulement à l’école. Dans beaucoup de foyers, les parents sont absents, débordés ou peu impliqués dans le suivi scolaire de leurs enfants. Les valeurs fondamentales telles que le respect, la discipline, l’effort et la curiosité intellectuelle ne sont plus suffisamment transmises à la maison.
– E – L’instabilité sociale et les conflits :
Les guerres, les crises politiques, les pandémies, comme celle de la COVID-19, ont fortement perturbé le système éducatif mondial. Des millions d’élèves ont été déscolarisés, certains de manière définitive.
Le recul de l’enseignement a des conséquences à court et long terme qui entraînent une hausse de l’analphabétisme fonctionnel : des jeunes qui savent lire mais ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Cela nuit à la compétitivité économique des nations, fragilise la démocratie, alimente les extrémismes et aggrave les inégalités sociales. Une jeunesse mal instruite est une jeunesse vulnérable, manipulable et en marge du progrès.
Il faut adapter des solutions pour tracer des pistes pour inverser la tendance. Investir massivement et durablement dans l’éducation, valoriser le métier de l’enseignant par la formation continue et des conditions de travail dignes, impliquer les familles dans le parcours scolaire de leurs enfants, réformer les programmes pour les rendre plus pratiques, critiques et adaptés au monde réel, réduire les inégalités d’accès à l’école, notamment pour les filles, les enfants en situation de handicap ou vivant dans des zones reculées.
La dégradation de l’enseignement est un problème mondial aux causes complexes et aux conséquences profondes. Si les gouvernements, les institutions internationales, les enseignants, les familles et les citoyens n’unissent pas leurs efforts, le fossé éducatif continuera de se creuser, compromettant l’avenir de toute une génération. L’éducation n’est pas un luxe : c’est un droit fondamental et un investissement vital pour un monde plus juste, plus éclairé et plus humain.
Article publié le mardi 10 juin 2025
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