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Guinée : Difficile reprise du dialogue politique
Le cadre de dialogue a été relancé en Guinée afin qu’acteurs politiques et Exécutif puissent accorder les violons. La mission s’avère compliquée dans une atmosphère de divergences où le pays souffle sa 64eme bougie.

En tant que garant du dialogue social, le Premier ministre, Dr. Bernard Gomou, a interpellé les parties prenantes du cadre permanent du dialogue à désigner leurs représentants pour amorcer le processus.  Il s’agit d’organiser la concertation sur les sujets d’intérêt national.

Selon la déclaration du chef du gouvernement, les parties prenantes sont entre autres le Conseil national de la transition (CNT), le gouvernement, la présidence, l’opposition, les ambassadeurs accrédités, la société civile, la représentation de la communauté internationale en Guinée. 

Il faut noter que trois facilitateurs ont été désignés pour coordonner les travaux du cadre de dialogue inclusif. Si les noms ne sont pas connus, la classe politique reste perplexe quand au Premier Ministre. Ses dernières sorties à l’encontre de la CEDEAO contre les sanctions graduelles adoptées contre l’Exécutif ont affecté son crédit.

Beaucoup d’acteurs politiques ne voient pas en lui l’interlocuteur indiqué. Ils exigent que soit impliquée la CEDEAO qui verra un facilitateur issu de ses rangs, membre de droit du dialogue politique. Sauf que la junte sera mise à l’épreuve pour une chose : les grandes formations préparent un mouvement d’envergure pour créer le rapport de force.

Allusion faite au Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) déchu du pouvoir, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG) la principale force de l’opposition ainsi que le puissant mouvement citoyen du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Les leaders sont  »exilés » mais se concertent hors des frontières.

Aussi, le pays vient de perdre l’organisation de la CAN 2025 obtenue depuis 2014 quand l’épidémie du virus Ebola sévissait. Un fiasco qui était prévisible sous l’ex-président, le Pr. Alpha Condé.

En attendant que le pays puisse accorder les violons entre les différents acteurs, la Guinée souffle sa 64eme bougie dans un contexte d’amitié affichée avec le Mali qui s’est désolidarisé des sanctions de la CEDEAO.

Par Idrissa Keita, Correspondant -






Article publié le lundi 3 octobre 2022
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