: Avec un trafic en hausse de près de 30 % en 2020 à 1,1 million de conteneurs EVP, le port public de Djibouti réalise un taux de croissance rare dans la galaxie portuaire mondiale, très affaiblie par la pandémie.
Il peut se targuer du meilleur résultat en taux de croissance des ports africains, devant le champion Tanger Med. Contrairement à Douala, les autorités publiques ont réussi honorablement mais, pour autant, l’arrivée d’un opérateur privé reste, à terme, attendue à Djibouti. CMA CGM, comme d’autres, est intéressé, mais personne ne viendra tant que le cadre juridique n’aura pas été assaini.
Stratégie de contournement Or, depuis son éviction manu militari des infrastructures de Doraleh, début 2018, DP World a mené des actions judiciaires tous azimuts, gagnant tour à tour à Londres devant la Cour internationale d’arbitrage, ainsi qu’à Hong Kong devant la Haute Cour en contestant à China Merchants ses droits sur la zone franche de Djibouti.
à lire Terminal de Doraleh : un nouvel avis de la Cour d’arbitrage de Londres en défaveur de Djibouti Face à un État djiboutien qui refuse d’exécuter les décisions rendues, DP World tente une stratégie de contournement. Entre ses concessions de Berbera (Somaliland) et de Bosaso (Puntland), en passant par des projets de coopération à Massawa et Assab en Érythrée, le géant émirati veut permettre à l’Éthiopie d’éviter un passage obligé par Djibouti, un peu à la manière de la politique chinoise du collier de perles pour contourner l’Inde.
Article publié le lundi 29 mars 2021
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