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Région d’Ali-Sabieh : Une saison chaude pluviale | LA NATION

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Depuis le mois  de juillet et au cours de ce mois d’août, les pluies estivales de la saison chaude ont été au rendez-vous dans la région d’Ali-Sabieh.

Dans les zones rurales, ces précipitations appelées  en langue locale « Karane » par les nomades ont revitalisé la végétation.

Les pluies de « Karane » qui surviennent en pleine saison chaude  sont des trombes d’eau nocturnes et parfois ventées. Les données météorologiques des munis stations implantées à un endroit périphérique du chef-lieu et dans toutes les localités rurales de la région indiquent une pluviométrie variable.

Les micros barrages ou retenues d’eau destinées au breuvage des troupeaux et à l’arrosage des champs des agriculteurs sont remplis au maximum. Mais aussi le niveau d’eau  des puits traditionnels a considérablement pris une proportion haute. La plaine du grand Barra est rempli d’eau.

Et dans ses environs avoisinants, la nature a retrouvé la verdure du temps de l’abondance. Le bétail des nomades et la faune sauvage se réjouissent du pâturage. Les habitants de la brousse déjà en pleine période d’abondance durant la saison fraîche dernière sont à nouveau assurés de la continuité de celle-ci. Leurs chèvres et moutons ont des multiples herbes ou plantes à pâturer sans éloigner trop du campement.

Quant aux agriculteurs, ils reconnaissent que les dernières pluies ont largement multiplié la quantité d’eau disponible tout en soignant les cultures. La pluie est thérapeutique pour la terre et surtout pour les plantes, annonce Aden Ali, un ancien commerçant assajog qui s’est convertir dans l’agriculture. Ce dernier possède un champ large sis au Grand-Barra.

Les  points de vente de lait de chèvre ou de chamelle aux abords de la RN1 proposent des quantités importantes pour les adeptes de ce genre de liquide blanc.

Au chef-lieu, la ville d’Ali-Sabieh qui accueille lors de cette période des nombreuses familles de vacanciers a vu la chaleur caniculaire fortement diminuée.

L’air et l’atmosphère sont devenus doux. Grace aux précipitations régulières, la ville est plongée dans un temps de saison fraîche. Les écoulements d’eau dans les oueds et dans les ruelles des quartiers ont redonné la terre à un aspect propre donc vierge. A Aska-ville tout le monde reconnait les bienfaits des dernières pluies pour le milieu urbain comme pour la brousse. Même si parfois elles sont effrayantes quand elles sont accompagnées par des vents violents  qui font craindre le pire, annonce Fatouma, une vieille femme  propriétaire d’une cabane non solide établie à la périphérie immédiate de la ville.

La fraicheur douce engendrée par les précipitations incite beaucoup des personnes ou des familles à se promener ou s’installer en pique-nique aux environs broussailleux de la ville surtout au cours des après-midis pour admirer la nature verdoyante.

Lors des après-midis,  les enfants issus des familles vacancières adorent escalader les collines et les montagnes à l’intérieur ou proches de la ville.  Ce qui parfois ébahit certains individus originaires de la région.

Les précipitions de « Karane » continues d’arroser la région des assajogs. Elles avaient fortement mouillé le terrain omnisport de la ville d’où la prière de l’Aïd devait se dérouler.

Les assajogs, leurs officiels et le chef de l’état présent dans leur ville avaient effectué ce rite religieux sur la pelouse du stade de haut niveau d’entrainement sis à quelques encablures du centre ville derrière le mont drapeau.

Rappelons que la ville des assajogs a été toujours un endroit de choix pour des nombreuses familles fuyant la chaleur estivale insupportable de la capitale.

D’année en année, elle s’agrandit et ainsi des nouveaux quartiers apparaissent. Malgré cela, un manque crucial de logement est signalé, dit un agent topographe de la préfecture.

Alors, il est temps que les assajogs qui ont les moyens financiers conséquents investissent dans le domaine de l’immobilier.

La demande de logements à louer est très forte surtout en début de chaque saison chaude.

Et fait exceptionnel pour cet été 2020, en raison de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays pour cause du virus de coronavirus.

Des nombreuses familles, qui optaient autrefois pour séjourner la saison chaude dans les pays limitrophes ont fait le choix des destinations de l’intérieur du pays comme Aska-ville, Randa, Mouloud et Arta pour ne citer que ceux-ci.

A.L.I





Article publié le lundi 10 août 2020
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