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Les magistrats francophones renforcent leurs capacités

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 :Des magistrats francophones, venus du Canada, de la France, de la Belgique, du Gabon, du Sénégal, du Mali et de la Côte d'Ivoire, sont en formation sur "Le droit de l'environnement", depuis lundi dernier, à l'hôtel Ibis Plateau. Cette séance de formation, devrait aider les participants à maîtriser les outils de gestion de l'environnement pour le développement.

"Le droit de l'environnement est une technique éminemment complexe car en perpétuelle évolution, et il renferme des champs qui tendent à se densifier au fur et à mesure des avancées scientifiques", a relevé M. Etienne Alingué, directeur du Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest, représentant l'Institut pour l'énergie et l'environnement de la Francophonie (IEPF), agence de l'Organisation internationale de la Francophonie.

Sa maîtrise, a-t-il ajouté, impose en conséquence une mise à jour continue des connaissances, notamment auprès de ceux qui sont chargés d'appliquer les règles établies, c'est-à-dire les magistrats. Leurs actions, selon lui, devraient se situer en amont, au niveau où se conduisent les négociations sur les accords multilatéraux dictant les règles de gestion de l'environnement.

Plus particulièrement l'appui de l'IEPF, a-t-il précisé, sera assurée au niveau de la Convention sur les changements climatiques, à travers l'élaboration d'une position concertée à présenter à la prochaine conférence de Copenhague, au Pays-bas, en décembre prochain.

En tout état de cause, la responsabilité des magistrats ayant été établie dans l'avenir de l'humanité, Michel Prieur, professeur émérite de l'Université de Limoges, formateur, a planté le décor en se proposant d'évaluer la façon dont le pouvoir judiciaire peut contribuer à la protection de l'environnement pour le développement durable.


C'est pourquoi le ministre de l'Environnement et des Eaux et forêts, Aka Ahizi, est allé plus loin en demandant de franchir la ligne par la formation de juristes en droit de l'environnement, dans les universités publiques.

En attendant, le ministre de la Justice, Mamadou Koné, a demandé aux présidents de Cour, de réfléchir à la création de chambres spéciales chargées de l'environnement. Car même si les contentieux sur l'environnement sont peu nombreux, il faut dès à présent disposer d'instruments pour les régler, au cas où ils surviendraient.

D.kéï


Article publié le dimanche 3 mai 2009
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