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Ils sont venus de Zuénoula, Fresco, Divo, d’Abidjan, Aboisso, Bassam, Abidjan, (…) pour prendre part, le samedi 30 novembre 2024 à Moossou (Grand-Bassam), à la première convention ordinaire du Mouvement des Générations Capables (MGC). Le parti dirigé par l’ancienne première dame Simone Ehivet Gbagbo et ancien vice-présidente du FPI. Outre les militants venus de partout, étaient également présents les leaders et représentants de partis politique de l’opposition en l’occurrence, le PDCI, représenté par Akossi Bendjo, l’AIRD représenté par son président ERIC Kahé, le président du COJEP, Charles Blé Goudé, Objectif républicain, etc. Visiblement heureux de la mobilisation des militants à cette première convention ordinaire, le président de la coordination, Innocent Akoï a indiqué que le choix de Moossou, village natal de la présidente du MGC, rappelle l’héritage des ancêtres. “Cette convention marque le socle du parti”, a déclaré le coordonnateur du sud-Comoé. 2053 délégués sur 3140 attendus ont pris part aux travaux de la première convention ordinaire. Le vice-président Joseph Tapé Kipré a révélé que conformément aux articles 24, 31, une convention ordinaire a lieu entre deux congrès. Après les travaux dans la matinée, l’après-midi a été consacré aux interventions. Lors de la lecture finale des travaux, le président de la convention a fait une révélation de taille. ” Le MGC a décidé de présenter une candidate à l’élection présidentielle de 2025. Notre candidate s’appelle Simone Ehivet Gbagbo”, a annoncé le vice-président, coordonnateur général, Joseph Tapé Kipré. Cette annonce a été saluée par les différents leaders politiques qui se sont succédés à la tribune. Akossi Bendjo a réaffirmé le désir du PDCI d’œuvrer ensemble avec le MGC pour sortir la Côte d’Ivoire des mains du RHDP. “La Côte d’Ivoire a besoin de paix et de solidarité partagée. Nous devons bâtir ensemble une nation où les valeurs de paix, d’unité ne sont pas de simple mots. Le PDCI appelle à un dialogue social, la révision de la liste électorale. Aucun Ivoirien ne devrait être exclu, abandonné”; a signifié le vice président du PDCI. Pour Charles Blé Goudé, très ovationné par les militants du MGC, on ne laisse pas le tam-tam et aller taper le vendre et espérer qu’il y ait des danseurs. “Simone Ehivet Gbagbo, un éléphant politique. Nous sommes dans la plate-forme de l’opposition”, a souligné le président du COJEP.
“Nous travaillons pour la révision du système électoral”
L’intervention de Mme Simone Ehivet était très attendue. Projet de société, programme de gouvernement, décision portant sur la vie du MGC et de la nation ont été entre points évoqués dans son allocution. Sur un possible rapprochement entre le MGC et le PPA-CI de l’ancien président, Laurent Gbagbo, la présidente du MGC a répondu aux journalistes que d’ici le moment des élections, il y aura des rapprochements. “Un rapprochement avec Laurent Gbagbo, on discutera si la chose est possible. Au délà de Laurent Gbagbo, de Blé Goudé qui ne sont pas encore éligible, nous espérons rassembler toutes les voix de tous les Ivoiriens y compris ceux du RHDP”, a-t-elle répondu. Pour ce qui est de la représentativité de son parti sur le territoire, la candidate du MGC a souligné que son parti travaille pour être présent partout en Côte d’Ivoire. Simone Ehivet Gbagbo se dit optimiste pour la prochaine présidentielle.
Lire les temps forts de son discours
“Je me tiens devant vous, en ma qualité de Candidate désignée par le MGC pour défendre les couleurs de mon Parti à l’élection Présidentielle d’octobre 2025. Je connais vos peines. Je connais vos espoirs. Je connais vos luttes, car ce sont aussi les miennes. J’ai vu nos villes et nos villages pleurer leurs enfants emportés par la violence et la guerre. Je vois mes sœurs et mes filles désemparées devant la cherté de plus en plus croissante du coût de la vie. Je vois nos jeunes, privés de véritables opportunités d’emploi et accablés par le chômage, emprunter le chemin de l’exil, souvent au péril de leur vie, convaincus que l’ailleurs sera meilleur que leur « ici ». Chez nous en Côte d’Ivoire, la vie est devenue très dure et l’horizon semble s’assombrir au fil du temps. Notre pays se trouve à un tournant décisif de son histoire. Les blessures profondes laissées par des années de crises politiques et de violences persistantes ont fragilisé notre société et exacerbé les défis de notre vie quotidienne. Ces difficultés, combinées à des pratiques autocratiques, menacent notre avenir commun et la cohésion nationale. Les droits humains et les libertés fondamentales, socles d’une démocratie véritable, sont trop souvent piétinés. La corruption et le détournement de fonds publics, parfois impliquant des personnalités influentes, demeurent impunis, sapant ainsi la confiance des populations en ses dirigeants. Parallèlement, la dette nationale s’alourdit dangereusement, mettant en péril la stabilité économique du pays. Nos ressources agricoles, minières et minéralières sont encore exportées sous leurs formes brutes ; toutes choses qui privent la Côte d’Ivoire de précieuses opportunités de richesses, d’industrialisation et de création d’emplois. Dans le même temps, notre système éducatif montre de graves faiblesses structurelles, compromettant la formation des générations futures censées relever les défis du développement. L’accès aux soins de santé reste inégal, partout dans le pays. (…). Le secteur du foncier traverse une crise grave. Celui du logement ploie sous une demande croissante, laissant beaucoup de familles dans une précarité inquiétante. Les inégalités sociales continuent de s’aggraver, creusant un fossé entre les différentes couches de la population et entre les régions côtières, plus développées, et l’intérieur du pays, souvent marginalisé.
Un nouveau fléau vient aggraver cette paupérisation généralisée.
Il s’agit des déguerpissements massifs, qui, réalisés parfois en toute illégalité et sans mesures d’accompagnement suffisantes, jettent de plus en plus de familles dans une totale déstabilisation.
Article publié le mardi 3 décembre 2024
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