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Emmanuel Macron, le jongleur du « en même temps » de la néo-colonisation en Afrique - DAC E-NEWS

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 : Emmanuel Macron, le jongleur du « en même temps » de la néo-colonisation en Afrique Par  Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA La France dans son indignation sélective en fonction de ses intérêts, continue d’assassiner les Présidents d’Afrique noire qui ne lui servent pas la soupe et qui nuisent à ses intérêts. Quand il y a un coup d’état en Afrique noire francophone l’ombre de la France plane toujours ; De quoi se demander lesquels sont les barbares ? Qui sera le prochain sur la liste et quand le prochain président ? La prophétie de Patrice Lumumba demeure malheureusement d’actualité : « Si je meurs demain, c’est parce qu’un Blanc aura armé la main d’un Noir. » Patrice Lumumba fut tué par Mobutu Sese Seko, Thomas Sankara par Blaise Compaoré, Sylvanus Olympio par le sergent Étienne Eyadema, Barthélemy Boganda par Jean Bedel Bokassa, Marien Ngouabi par Sassou Nguesso, Francisco Macias Nguema exécuté par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Laurent-Désiré Kabila par Joseph Kabila, etc. La liste est aussi longue que la fourchette du diable des Présidents africains assassinés au pouvoir avec la bénédiction des Occidentaux. La liste des Présidents africains assassinés au pouvoir avec la bénédiction des Occidentaux, surtout de la France, est aussi longue que la fourchette du diable. Les politiques française, européenne et onusienne deviennent de plus en plus illisibles en Afrique noire francophone, soi-disant dans le pré carré de la France dont elle est la seule à disposer un droit de regard sur ces pays. Cela n’a aucun sens car pour exemple seuls les Congolais doivent gérer leur pays en nouant comme bon leur semble des accords avec des pays de leur choix. Mais hélas… En cédant nos richesses à la France qui en use et en abuse, les dictateurs d’Afrique noire francophone dont notre Empereur, obtiennent la bénédiction de la France de rester advitam aeternam au pouvoir. Mais nous constatons de plus en plus de mouvements citoyens et des insurrections populaires qui dénoncent ces pratiques à l’image du Mali où il y a peu encore, l’ex Président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) fut chassé du pouvoir par la rue et la prise du pouvoir par militaires qui prirent le pouvoir. S’en est suivi un tollé, une indignation mesquine de la France poussant des cris d’orfraie, d’Alassane Ouattara vindicatif et de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Un embargo fut décrété par la CEDEAO contre le Mali si ce pays ne remettait pas en selle Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) comme Président de la république du Mali (IBK) Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Un embargo fut décrété par la CEDEAO contre le Mali si ce pays ne remettait pas en selle Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) comme Président de la république du Mali. Finalement un compromis fut finalement trouvé. Le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) renonça à son mandat en cours pour l’intérêt du peuple malien et pris le chemin de l’exil. Ainsi un Président civil de la république du Mali fut nommé avec un vice-président militaire. L’ancien vice-président de l’Internationale socialiste Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) sorti politiquement par la petite porte, lui qui avait plaidé auprès de François Hollande le changement de la Constitution congolaise du 25 octobre 2015 par référendum, d’où cette phrase qui brisa nos élans d’alternance démocratique : « Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit et le peuple doit répondre », avait déclaré le chef d’État français. Récemment en pleine campagne électorale le feu Président tchadien, un dictateur aimé d’Emmanuel Macron, a été tué le mardi 20 avril 2021 dans des conditions mystérieuses qui restent à élucider. S’agit-il d’un coup d’état de palais ou d’une mort au front du combat contre les rebelles d’un vaillant Chef militaire qui n’abandonne pas ses troupes ? Ce dernier avait réclamé en vain l’envoi des bombardiers pour venir à bout des rebelles. Mais ce fut le silence plat du côté de l’Elysée. Monsieur Emmanuel Macron n’osait même plus prendre au téléphone son interlocuteur, son ami. Quel cynisme de la part d’un soi-disant ami ! Idriss Déby Itno, paix a son âme, à fustigé dans un moment de lucidité la France lors de sa dernière campagne électorale qui pille les richesses du Tchad pour le maintenir au pouvoir. Ainsi les Tchadiennes et les Tchadiens sont maintenus en esclavage moderne. Plus jamais et jamais avait-il répété ! Il a comparé ce qui se passe chez lui comme ce qui se passe dans les autres pays africains sous le joug de la France, c’est à dire la famine et la guerre dans un sous-développement même pour les pays qui ont d’innombrables matières premières comme le Congo-Brazzaville avec le pétrole et le bois. Idriss Déby Itno avait demandé à la France de céder le pouvoir. C’est la même France qui l’en avait dissuadé en l’aidant à tripatouiller la constitution du Tchad. Idriss Déby Itno s’est adressé à tous les Africains de se battre pour arracher une indépendance effective et non de façade. Il avait parlé lors de son meeting d’assassinats des hommes politiques africains, notamment l’ancien feu Président François Tombalbaye qui avait refusé de céder le pétrole tchadien aux compagnies pétrolières françaises pour le donner aux Américains. François Tombalbaye en signant la convention avec Exxon Mobil avait dit le jour même qu’il était en train de signer son arrêt de mort ; Et c’est ce qui arriva car il fut assassiné. Devenu encombrant, l’ami dictateur préféré d’Emmanuel Macron devait être éliminé. Aussitôt le forfait commis, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drain ami du dictateur Sassou Nguesso, a rencontré Mahamat Déby le nouvel homme fort du Tchad pour affirmer le soutien de son pays aux militaires rassemblés au sein du Conseil militaire transition. On retiendra que la France soutient et cautionne maintenant des coups d’état en Afrique. Que cela soit dit ! Les circonstances de la mort de monsieur Idris Débi Itno nous échappent, mais nous pouvons affirmer aux vues des images circulant sur les réseaux sociaux que cette mort n’est pas naturelle. Était-ce un assassinat ciblé ? Pindare écrivait « Qui frappe reçoit des coups, telle est la règle. » Ce message s’adresse surtout à tous les dictateurs d’Afrique centrale. La France en Afrique noire met en place des stratégies de corruption des élites afin qu’elles ferment les yeux sur le pillage à grande échelle que subit le continent africain. La France ayant perdu la Centrafrique devenu protectorat russe, lance un signal fort à tous les Présidents africains du pré carré qui auraient des velléités de s’affranchir de la France en la privant d’un accès direct à nos matières premières notamment l’or noir et le bois au Congo-Brazzaville, qu’ils subiront le même sort qu’Idriss Déby Itno du Tchad. Idriss Déby Itno s’en est allé, paix à son âme. Bien qu’ayant été un dictateur avec un règne de 30 ans, c’était avant tout un homme bien qu’imparfait, qui a dit lors de sa dernière campagne présidentielle que trop c’était trop et qu’il fallait que les Africaines et les Africains eux-mêmes prennent leur destin en main en se débarrassant de la France dans nos contrées respectives. Ce fut un crime de lèse-majesté. Après François Tombalbaye assassiné, Hissène Habré chassé du pouvoir puis emprisonné, et voici à présent que Idriss Déby Itno trouve la mort au pouvoir. Était-il mort au combat ou est-ce un coup d’état de palais ? Rien ne justifie que l’on tue un homme une femme pour leurs idées, et surtout sur la terre de leurs ancêtres. Beaucoup de zones d’ombre subsistent quant à la véritable date du décès de feu Président Idriss Déby Itno. Aucune condamnation de la communauté internationale pour ce qui ressemble à un putsch, un coup d’état de palais. Seul l’avenir nous apportera la vérité. La France s’est empressée de reconnaitre le chef des putschistes en l’occurrence le Général de corps d’armée Mahamat Idriss Déby, le fils d’Idriss Déby Itno. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a rencontré Mahamat Déby pour affirmer le soutien de la France aux militaires rassemblés au sein du Conseil militaire transition. La Constitution Tchadienne qui n’a pas été respectée, prévoyait qu’en cas de vacance du pouvoir que le Président l’Assemblée assure l’intérim de Président de la république et organise les élections dans un délai prévu par la Constitution tchadienne. Par cet acte de forfaiture, la France a perdu toute sa crédibilité en Afrique. C’est la politique du deux poids deux, deux mesures avec une indignation sélective à géométrie variable seulement dictée par les intérêts économiques. Emmanuel Macron qui s’était fait porter pâle pour l’intronisation de l’Empereur Sassou Nguesso, s’envola pour Ndjamena le 23-04-2021 afin d’assister aux funérailles de son ami feu Président Idriss Déby Itno sacrifié pour les intérêts de la France et pour adouber son fils qui fera allégeance pour continuer à défendre les intérêts français ; Ce que son père n’a pas fait avec zèle en privilégiant d’abord les intérêts de son peuple au dépend de la France. Ne dit-on pas que l’assassin revient toujours sur les lieux de son crime ? Emmanuel Macron avait refusé à Idriss Déby Itno le bombardement des positions des rebelles qui s’avançaient en direction de Ndjamena. Emmanuel Macron n’a pas voulu prendre le risque qu’un de ses avions soit abattu au Tchad car il est déjà en période pré-électorale pour l’élection présidentielle de 2022. Cela aurait ruiné ses chances d’être réélu pour un deuxième mandat de 5 ans. La France a une indignation sélective en fonction de ses intérêts économiques. Après le Togo, le Gabon, maintenant le Tchad, ces républiques sont devenues des monarchies car ce sont les enfants qui remplacent les pères au pouvoir. Pour le Congo-Brazzaville on verra tant la tentation est grande. La malédiction des Maréchaux africains continue. Après Jean-Bedel Bokassa, Mobutu Sese Seko, Idi Amin Dada, voici que le Maréchal Idriss Déby Itno trouve la mort au pouvoir. Que monsieur Sassou Nguesso bien qu’empereur ne devienne pas Maréchal car il sait d’avance le sort qui lui sera réservé. En Afrique noire, même les Empereurs finissent mal. À monsieur Sassou Nguesso qui veut récupérer le terminal de Djéno pour une gestion par l’État congolais, le message est passé sur son sort. N’oublions jamais que tout homme a un prix. S’il s’aventurait à céder le terminal de Djéno à d’autres compagnies pétrolières que Total, il signera son arrêt de mort comme feu François Tombalbaye ancien Président du Tchad. Il finira abattu par l’un de ses proches qui sera corrompu pour effectuer la sale besogne. Ni la France ni l’Angola ne viendront plus son secours comme en 1997 en cas de conflit armée s’il ne cède pas la gestion du terminal de Djéno à la France c’est-à-dire Total. Si monsieur Sassou Nguesso dure au pouvoir c’est parce qu’il sert tout simplement les intérêts de la France. Un message très fort a été adressé à tous les dictateurs africains qui sont sous influence dans pré carré de la France. Le pré carré signifie simplement que certains pays d’Afrique noire restent encore des colonies françaises avec des indépendances fictives. À nos sœurs et frères tchadiens qui vivent avec moins de 1 dollar par jour, nous espérons qu’un jour vos conditions de vie s’amélioreront. Mais en remplaçant le père par le fils, nous doutons fort que cela arrive. C’est le changement continuité de la même politique sous l’impulsion de la France. S’il est avéré que le fils a tué son père, il n’hésitera pas à mater toute contestation par la force létale. Nous les Congolaises et les Congolais qui vivons la même situation que vous dans une dictature à ciel ouvert, sommes à vos côtés pour une nouvelle Afrique débarrassé de tous les dictateurs qui nous mènent une vie difficile. S’il est avéré que le fils d’Idriss Déby Itno a tué son père, nous désapprouvons cet état de fait qui est parricide. Mais hélas, celui qui est « un acteur de la violence sera victime de cette même violence. » Idriss Déby Itno s’en est allé pour avoir refusé le pétrole tchadien aux français. Il avait été un pion de la Françafrique, c’est-à-dire de la France. Ceci doit servir de leçon à nos apprentis dictateurs en herbe. Le meilleur rempart pour un président élu démocratiquement c’est son peuple. Un sentiment antifrançais se développe en Afrique noire car après plus de 60 ans d’indépendance, l’Afrique noire s’enfonce de plus en plus dans la violence, la médiocrité, la pauvreté et la famine. Les guerres sont devenues légions, pour accéder au pouvoir. Le Général de Gaulle, parrain de la Françafrique, n’a-t-il pas dit que : « la France n’a pas d’amis mais des intérêts ? » Il est temps que cela change avec des partenariats gagnant-gagnant, ce qui n’est pas le cas depuis au moins 60 ans. Dans le cas contraire nous nous tournerons vers les Anglo-Saxons qui ont une certaine éthique dans les affaires. « Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France » disait Aimé Césaire. …………… Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA 0SHARESPartagerTweeterEnvoyer à un(e) ami(e)



Article publié le mardi 27 avril 2021
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