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Chou gras ! - Laprosperite

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La crise à l’UDPS va de mal en pis sans que la Haute hiérarchie ou les sages de l’Union sacrée ne cherchent à calmer le jeu. Seuls les patriarches Jonas Mukamba et Alexis Mutamba ont tenté de sauver ce qu’il peut l’être encore. Visiblement, sans succès. On est loin de la désescalade.

Le dernier appel au calme du Secrétaire général de l’UDPS n’a pas apaisé les esprits. Au contraire, au lendemain de ce communiqué d’Augustin Kabuya, un ultimatum de 48 heures qui doit s’épuiser demain samedi 20 juillet l’enjoint de démissionner.

Les frondeurs se recrutent essentiellement au niveau dudit parti notamment, les secrétaires nationaux et quelques membres du cabinet du Chef de l’Etat. Ils se sont affichés à la conférence de presse d’hier jeudi au collège Boboto, avant d’inviter Augustin Kabuya d’éviter toute effusion de sang, car s’il ne démissionne pas, la base du parti devrait prendre ses responsabilités.

Nul n’est besoin de rappeler que les départs de certains secrétaires généraux et autres cadres de l’UDPS, ont eu un impact sur le fonctionnement du parti du fait qu’ils ont eu à entrainer avec eux une partie de combattants. Mais à l’époque, ils basculaient automatiquement dans le camp du pouvoir. Malheureusement, quand ils n’étaient plus capables de produire du jus, ils étaient jetés comme un trognon.

Jamais depuis le premier quinquennat de Félix Tshisekedi, Augustin Kabuya n’était autant bousculé. Les frondeurs se réunissent et s’affichent normalement sans être inquiétés. Les différentes instances de l’UDPS soufflant le chaud et le froid, refusent de s’y engager préférant jouer à la prudence. Est-ce une façon de pousser Kabuya à la sortie?

C’est tout de même triste de voir l’UDPS au pouvoir face à cette crise. En attendant, l’opposition en fait le chou gras et c’est de bonne guerre car elle reste comptable des erreurs du pouvoir pour en tirer les dividendes à temps opportun. En ce début du deuxième quinquennat, l’opposition affûte ses armes et se tient en retrait sans prendre parti. Naturellement, en tant que telle, elle ne peut souhaiter que le pourrissement de la situation.

L’UDPS, c’est le fer de lance de la majorité présidentielle. Elle contrôle presque toute les institutions. Et Augustin Kabuya, en tant qu’informateur et de par ses lourdes responsabilités au sein de la plateforme présidentielle, doit avoir joué un rôle, pas de moindre, dans la désignation de différents acteurs au sein des institutions.

Il vaut mieux ne pas l’humilier si vraiment on en veut plus. Différents canaux existent pour le lui faire comprendre. S’obstiner à garder le suspense jusqu’au pourrissement, risque d’être contreproductif.

La Pros.




Article publié le samedi 20 juillet 2024
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