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De DSK au Libanais de Pointe-Noire


Les Congolais ont, pourrait-on dire, leur Ophélia, le surnom donné à la Guinéenne présumée victime d'une tentative de viol perpétré selon elle par Dominique Strauss Khan, directeur général du FMI, dans une chambre d’hôtel à New York.La Ophélia congolaise s’appelle Flore Barros, 33 ans, coiffeuse. Elle a été victime, en décembre dernier à Pointe Noire, de violences de la part d’un sexagénaire libanais, soldat de son état venu faire fortune au Congo, auquel elle aurait refusé de céder.


Depuis l'agression Mlle Flore Barros ne se déplace plus qu’à l’aide de béquilles. Evacuée au Maroc pour de prétendus soins, elle a dû revenir en vitesse au Congo faute de prise en charge dans les hôpitaux marocains.


Sous la pression de l’opinion, la justice congolaise a dû se résoudre à condamner le délinquant à 15 ans de réclusion, une peine assortie de 350 millions de dommages intérêts à verser à la victime.


Auparavant notre confrère Arsène Severin avait interrogé la victime. Celle-ci manifestait alors son scepticisme à l'égard de la justice congolais. « Le procureur ? Quel procureur ? Est-ce que je le vois même (…) répondit-elle quand on l'interrogea.  Je suis contre la justice de notre pays que j’accuse de laxiste et de corrompue (…) Là, je préfère peut-être directement traiter avec la communauté des Libanais, que d’avoir confiance en notre justice bourrée d’affamés. Un jour, Me Nzalakanda, un de mes avocats a débarqué ici, me sommant presque de signer un chèque de 20 millions pour taire définitivement l’affaire. Sans savoir quelle était la part réservée à mes soins médicaux, j’ai refusé. Il est parti sans plus jamais revenir ici. Je ne sais pas s’il avait pris cet argent ou pas. Tout le monde mange sur mes souffrances. Que les hautes autorités de ce pays regardent ma situation » a déclaré Mlle Barros par ailleurs.


Voilà une jeune femme qui connaît bien son pays…


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Sarkozy chez Ouattarra
Sarkozy s’en ira féliciter la Force Licorne pour le travail bien fait en Côte d’Ivoire. Le voyage d’Abidjan est prévu pour le samedi 21 mai.


Pour l’occasion le président français assistera à la cérémonie d'investiture d'Alassane Ouattara à la présidence ivoirienne en compagnie d’une vingtaine de chefs d’Etat...


A noter que dans le pays, si  un calme relatif règne dans les grandes villes les règlements de compte et massacres continuent, semble-t-il, dans l’ouest du pays. Mais il en faut plus pour empêcher le champagne de couler à flots lors de la cérémonie...


************* Les agents casseurs de chez Ngouélondélé
Un mauvais patron que ce Hughues Ngouélondélé, lequel décidément gère la mairie comme une épicerie, pour reprendre l’expression de son père, un homme disparu depuis, des écrans radars.


Une centaine de travailleurs de Pro brazza, une société de collecte des ordures ménagères de la municipalité de Brazzaville, se sont manifestés le 13 mai dernier, cassant tout sur leur passage : lampadaires, portes vitrées, voitures, tout y est passé. La cause de cette furie ? Des mois de salaires impayés.


Au-delà de cet épisode demeure la question des maires au Congo, tous nommés et non élus.


Avis aux Congolais. Si vous connaissez quelqu’un d’incompétent, présentez-le au PCT. On lui trouvera une mairie où le placer.


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Nécrologie

Cruelle disparition
Par Abraham Avellan WASSIAMAComme une colombe épris de liberté, son Altesse Royal, le Prince Auguste Matsiona Kôngo s’est envolé, ce jeudi 10 mai 2011 à la mi-journée, pour le Centre Mondial de la Paix à Verdun où il tenait le présidium régulièrement avec une pensée transcendante, mais pour les confins de l’univers comme pour percer les mystères de notre monde. Il est de ces rares personnes dont le savoir, le savoir-faire ainsi que le savoir-être cumulés et bonifiés d’une culture haute de sagesse plonge, au-delà de sa famille ô combien digne, toute une communauté dans un deuil inconsolable.Prince, il est resté soucieux de son peuple de Congo.Un grand frère attentif à l’épanouissement de ses cadets dont il savait que leur route est jalonnée de risques et tentations diverses.Chaque mot sortait comme dans un livre de bonne référence, bien pensé, pesé et sans cesse rapporté à notre culture suscitant mon admiration et sans doute aussi celle de ses différents auditeurs.Philosophe jusqu’au bout, le Prince a consacré sa dernière heure à un cours de philo au lycée Emmanuel Héré de Nancy abordant dans « le thème de la vérité, la notion du vraisemblable ». Laquelle vérité m’est apparue invraisemblable une demi-heure après.Brutalement, je dois me résoudre à admettre ton départ. Adieu Yaya.










Article publié le jeudi 19 mai 2011
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