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Me William Bourdon, un Janus des droits de l’homme ?

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Pour régler leur compte à certains médias congolais qui opposent depuis des lustres une farouche résistance à l’entreprise de déstabilisation politique des pays du Golfe de Guinée, en particulier le Congo et son président, Denis Sassou Nguesso, Me William Bourdon n’a pas trouvé mieux que de les traîner devant la justice française. Au motif que ces médias l’auraient « diffamé. » Pendant que lui-même consacre le plus clair de son temps et de son énergie à diffamer des chefs d’Etat africains.
A son initiative, brazza.info et les dépêches de Brazzaville, deux médias congolais diffusant de l’information à l’international via leur portail web, ont été sommés de répondre du chef d’accusation de diffamation devant la justice française. Le procès contre le journal « les dépêches de Brazzaville » et son directeur de publication, Jean Paul Pigasse, est programmé pour mi janvier à Paris. Celui intenté contre brazza.info et son directeur de publication, Paul Soni-Benga, a également eu lieu à Paris, en septembre 2008, et s’est soldé par un non-lieu.Malgré ses outrances verbales contre des chefs d’Etat, complaisamment relayées par certains médias hexagonaux et internationaux, Me William Bourdon n’a jamais été poursuivi pour diffamation par ses victimes. A peine égratigné par certains médias qui osent gratter la peinture de la maison droits de l’homme pour regarder ce qui se cache en dessous, le voilà qui monte sur ses grands chevaux en initiant des procès en diffamation à la pelle. A l’opinion de juger de quel côté penche la balance de la tolérance entre un pseudo activiste des droits de l’homme et ses victimes médiatiques. Chercher à faire condamner médias et journalistes pour délit d’opinion, voilà un bien sombre et paradoxal dessein de la part de Me William Bourdon, patron de Sherpa, une grande et célébrissime Ong française des droits de l’homme. Prendre des vessies pour des lanternes, voilà à quoi se résume aujourd’hui le combat de cet homme qui affirmait, début décembre 2008 à propos du projet de loi des autorités françaises sur la dépénalisation du délit de diffamation : « la criminalisation des atteintes à la liberté d'expression n'a plus sa place dans une démocratie moderne. Il n'est que temps de dépénaliser la diffamation! » A l’évidence, le feu allumé par les médias a fini par sortir du bois le loup en peau d’agneau. En s’attaquant à la presse qu’il a longtemps utilisée pour accéder aux marches de la célébrité, Me William Bourdon fait tomber le masque lisse de son statut de défenseur des droits de l’homme. En même temps, il nous révèle que le monde des droits de l’homme est loin d’être peuplé des enfants de chœur. En un mot comme en dix : dans la bergerie des droits de l’homme habitent des loups, au premier rang desquels Me William Bourdon. Nombreux sont ceux de son espèce qui restent tapis dans l’ombre, cherchant qui dévorer. Pour avoir été accompagnés par la presse et les journalistes, ils croient faussement les avoir asservis et s’être exemptés de toute critique. Le temps de se rendre compte de leur méprise, ils procèdent sans vergogne à la falsification de la réalité, à des tentatives d’intimidation ou à des procès en diffamation. Honte à vous, Janus des droits de l’homme qui entonnez le jour l’hymne de la transparence et de la bonne gouvernance et, la nuit venue, dansez lugubrement avec la charogne !Prosper Mokabi DawaA lire aussi : www.liberation.fr/medias/0101284426-depenalis...



Article publié le dimanche 11 octobre 2009
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