:Frappé depuis belle lurette par un exode rural caractérisé et renforcé par les effets pervers des crises sociopolitiques ayant secoué le pays, le Congo ne cesse de mettre en évidence moult expériences pour extirper de la jeunesse cette culture. Lutter en autarcie !
De la sorte, aucun remède ne pourrait donner satisfaction. L’appel lancé aux organismes internationaux devrait lui permettre de trouver gain de cause. C’est dorénavant chose faite, peut-être en partie pourrait-on dire, mais c’est un pas important dans ce long cheminement vers la prospérité de ses campagnes.
Le Projet d’appui à l’insertion des jeunes et des populations victimes des guerres dans le secteur agricole, financé par la Banque Mondiale et mis en œuvre par la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture) et le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) à travers le projet Action Communautaire s’exécute normalement dans les Départements du Niari, de la Bouenza, des Plateaux, du Pool et à Brazzaville. C’est un projet qui est en train de relancer le maraîchage, l’agriculture proprement dite et l’aviculture au niveau des jeunes. L’impact de ce projet commence à être perceptible. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.
La FAO exécute deux volets de ce projet à savoir le volet cultures maraîchères et vivrières et le volet élevage avicole.
La première phase de ce projet a pris fin le 30 juin dernier avec à la clé une évaluation à l’issue de laquelle la deuxième tranche sera décaissée.
Le volet aviculture a vu l’installation de 22 groupements de 5 jeunes chacun, répartis à travers 5 Départements du pays : Niari, Bouenza, Plateaux, Pool et Brazzaville.
Au sein de chaque groupement il a été installé un kit comprenant les produits vétérinaires, les équipements d’élevage, 200 poussins et un appui en aliment de bétail pour sept mois, c’est-à-dire cinq mois d’élevage et deux mois de production.
Soulignons qu’il ne s’agit là que de l’élevage pour la ponte, donc pour la production des œufs.
Les deux premiers mois d’élevage sont actuellement terminés. Les sujets installés dans chaque groupement sont actuellement dans la phase poulette où les sujets sont préparés pour devenir des pondeuses.
Cette phase augure de bonnes perspectives puisque sur 4500 sujets qui ont été distribués le taux de mortalité n’avoisine que 2%.
On compte aujourd’hui des sujets pesant entre 800 et 850 g. Cela voudrait dire que la croissance s’est régulièrement faite. Ces données correspondent bien au standard de la souche utilisée.
Le deuxième volet exécuté dans le cadre d’une collaboration PNUD-FAO est l’installation des unités d’aliment de bétail. L’aliment de bétail est un des goulots d’étranglement de l’élevage qui, non seulement coûte cher, mais n’est pas disponible.
Le PNUD apportera un appui pour l’autonomie de chaque groupement en aliment de bétail par ces fabriques, ceci pour environ 40 millions de FCFA, afin de produire un aliment à moindre coût et de bonne qualité.
Les dispositions prises pour atteindre cet objectif sont basées dans la valorisation de toutes les matières premières disponibles localement.
Dans chaque Département, il a été identifié des matières premières de substitution pour que l’aliment de bétail coûte moins cher. Le projet va installer une unité de production d’aliment de bétail à Madingou (Bouenza) et Gamboma (Plateaux). Il appuiera une unité d’aliment de bétail à Dolisie (Niari) et réhabilitera l’unité de Kiazi (district de Louingui-Pool).
Le projet appuiera aussi deux autres unités d’aliment de bétail à Brazzaville et y en installera une. Ces unités d’aliment de bétail devront couvrir un rayon d’approvisionnement d’environ 75 km. La production mensuelle moyenne de chacune de ces unités d’aliment de bétail est d’environ 20 tonnes. Cette production fait de ces unités d’aliment de bétail des unités de type communautaire rentables.
Déjà un impact perceptible
Ngo et Gamboma (
Article publié le vendredi 8 avril 2005
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