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L'île d'Anjouan élit ses candidats. Le successeur d'Azali Assoumani doit être un originaire d'Anjouan.

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 :Les électeurs de l'île d'Anjouan doivent choisir dimanche, parmi 13 prétendants, les trois candidats qui se disputeront la présidence de l'Union des Comores en mai, selon un scrutin complexe visant à régler la crise politique qui ronge l'archipel.
Depuis son indépendance obtenue de la France en 1975, cet archipel très pauvre de l'océan Indien, qui compte environ 600.000 habitants, a connu une vingtaine de coups d'Etat ou tentatives et une série de conflits entre les pouvoirs locaux des trois îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli).
Pour tenter d'y remédier, la nouvelle Constitution adoptée en 2001 a institué un système qui prévoit une présidence tournante entre les îles. La loi prévoit que le président élu en 2006 sera issu d'Anjouan.
Le président sortant Azali Assoumani - originaire de Grande Comore - arrivé au pouvoir en 1999 par un coup d'Etat puis élu en 2002, ne peut donc se réprésenter.
Seuls les 117.249 électeurs anjouanais voteront dimanche pour ces primaires qualifiées de "premier tour" avant la présidentielle du 14 mai.
Les 222 bureaux de vote répartis sur l'île seront ouverts de 07H00 locales (04H00 GMT) à 18h00 (15H00 GMT). Cette fermeture pourra être prolongée jusqu'à 21H00 locales maximum en cas de retard, selon la Commission nationale des élections aux Comores (CNEC).
Pour la première fois, les électeurs vont expérimenter un bulletin unique, où figurent les noms des 13 candidats - tous masculins - accompagnés de leurs photos, d'une case pour signer et de symboles les représentant qui vont d'une maison, à un poisson ou un épi de maïs.
Selon la CNEC, des résultats provisoires pourraient être connus dimanche dans la soirée. Les résultats définitifs ne seront annoncés qu'après la validation par la Cour constitutionnelle de l'Union, qui pourrait intervenir d'ici mercredi.
La Mission de l'Union africaine (UA) pour la sécurisation des élections aux Comores (Amisec), dont la mission est notamment d'assurer que les scrutins soient "crédibles, transparents et démocratiques", s'est déployée dans les trois îles.
La situation à Anjouan est particulière: l'île avait fait sécession en août 1997, avant de réintégrer l'Union en échange d'une large autonomie, et en refusant notamment au colonel Azali d'y déployer son armée.
L'Amisec est formée de 462 militaires et policiers, dont 371 venus d'Afrique du Sud, mais aussi de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, du Mozambique, de Maurice, de Madagascar, d'Egypte et du Nigeria.
Le casernement de l'armée comorienne et de son matériel a également été prévu.
Article publié le lundi 17 avril 2006
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