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LES AUTORITES FRANCAISES FERMENT LES YEUX DEVANT LA MONTEE INQUIETTANTE DE LA XENOPHOBIE A MAYOTTE

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 :Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a lancé lundi 20 mars un appel "au calme et à la raison" à propos de cas de discriminations à Mayotte, demandant à l'Etat de "faire respecter les lois de la République".



En effet depuis deux mois, un "Collectif de femmes leaders de la vie publique à Mayotte " réclame la révocation d'un cadre de la caisse de sécurité sociale, un Français d'origine comorienne Daniel Bacar. Par ailleurs, la semaine dernière un groupe de femmes de Boueni (sud) a barricadé les locaux de la mairie, réclamant, au nom de la préférence mahoraise, le licenciement d'une "étrangère", une Française originaire de La Réunion.



Interrogé à l'issue d'un entretien avec le ministre de l'Outre-mer François Baroin, M. Mailly a souligné que "FO est une organisation très attachée aux valeurs républicaines" : "Nous ne pouvons pas accepter qu'un citoyen français soit victime de discriminations, quelles qu'elles soient", a-t-il dit.



"La République, c'est la fraternité, l'intégration, la solidarité", a poursuivi le syndicaliste, observant en outre que "le rôle du syndicat, c'est de défendre les intérêts matériels et moraux des salariés".



M. Mailly en a appelé "au calme et à la raison. Quand on rentre dans une logique de discrimination, on prend des risques de tous ordres. Les hommes sont les hommes, et la fraternité et la solidarité entre les hommes doivent exister: c'est un des principes républicains fondamentaux", a-t-il dit.



M. Mailly a en outre demandé que sur place "l'Etat fasse respecter les règles de la République, normalement".



"La décision de mise en congé de Monsieur Daniel BACAR du fait de ses origines, suite aux pressions du collectif des femmes mahoraises nous choque", dit le texte adressé au préfet.


"En effet, au moment ou en Métropole des mesures de luttes contre les discriminations au travail sont à l'étude, l'état choisit de soutenir un mouvement xénophobe, allant à l'encontre d'un principe fondamental de la législation du travail et des valeurs qui fondent notre citoyenneté.



La décision prise par les autorités françaises consistant à demander à Mr Daniel BACAR, un cadre de la caisse de sécurité sociale, de se mettre en congé, est vivement critiquée. En effet, une pétition de soutien à ce cadre français d’origine comorienne circule actuellement à Mayotte.



« Nombre d'entre nous sommes Français d'origine étrangère et nous pensions que les lois républicaines nous protégeaient, partout sur le territoire national, des exactions dignes des pires moments de l'histoire. Il apparaît qu'à Mayotte c'est la "préférence Mahoraise" et la rue qui dictent désormais le fonctionnement de nos administrations ».



Les autorités françaises ont reculé face aux pressions exigées par le mouvement xénophobe des femmes à Mayotte. Les forces démocratiques doivent se mobiliser afin de faire cesser ces pratiques d’un autre âge.
Article publié le vendredi 14 avril 2006
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