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Burundi Eco Certification des produits : La ministre de l’Industrie hausse le ton - Burundi Eco

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 : Le ministère en charge de l’industrie met en garde les opérateurs économiques qui commercialisent des produits non conformes aux normes. Ils ont 45 jours pour se conformer à la réglementions en vigueur, faute de quoi, ils assisteront à la fermeture définitive de leurs entreprises. Les services du BBN sont à pied d’œuvre pour décourager la vente des produits de qualité défaillante     Le ministère du Commerce, des Transports, de l’Industrie  et du Tourisme met en garde les industriels et les commerçants qui enfreignent la règlementation en ce qui est de l’implantation des unités de transformation et de la qualité des produits. Ainsi, la mise sur le marché d’un produit sans agrément du ministère du tutelle, la vente des produits non conformes aux normes standards de qualité préétablis, le changement des caractéristiques d’un produit, la délocalisation et le transfert de l’activité de fabrication et/ou de transformation sans autorisation, etc. peuvent aboutir à la fermeture des unités de transformation. 

« Le non respect de ces mesures entrainera automatiquement des sanctions notamment le retrait définitif du produit du marché et de l’entreprise qui l’a livré. Les opérateurs économiques disposent d’un  délai de 45 jours pour se conformer aux normes et à la réglementation en vigueur», peut-on lire dans un communiqué sorti ce mardi 13 septembre 2022. Cela intervient dans le but de protéger les consommateurs contre la consommation des produits non certifiés dangereux pour la santé de l’homme, précise Mme Marie Chantal Nijimbere, ministre en charge de l’industrie.

Dr Bhimsen Abacousnac, consultant international : « D’ici 2023 le BBN aura contacté un organisme d’accréditation pour finaliser le processus ».

 

Le BBN s’arme contre les opérateurs défaillants  Ces derniers jours, le directeur général du BBN, Pr Sévérin Sindayikengera ne cesse de s’adresser à la presse pour dénoncer les industriels et les commerçants qui ne respectent pas les normes dans leur activité commerciale. Très récemment, il a ciblé les intégrants sur la chaine de valeur au niveau de la filière viande et de l’horticulture qui s’adonnent aux mauvaises pratiques dégradant la qualité des produits à consommer. Les cultivateurs des amarantes qui utilisent les eaux usées exposent les consommateurs aux maladies. Il en est de même pour les patrons des unités de transformation qui font sourde oreille. Il a demandé notamment aux boulangers, aux transporteurs de charbon de bois et de bovins de se conformer aux normes de qualité pour préserver la qualité des produits. 

Les pompistes sont dans le viseur des autorités. Le patron de BBN évoque de façon récurrente les trucages des pompes à essence. Cette fois-ci, cet organe de contrôle de la qualité met la menace à exécution. Quatre stations de la capitale économique sont tombées dans les mailles du filet. Et cela en pleine crise de carburant, les propriétaires ont payé des amendes de plus de 4 millions de FBu.

Où en est-on avec le processus d’accréditation ?  Dans un entretien accordé au journal Burundi Eco, Dr Bhimsen Abacousnac, consultant international parle des avancées déjà enregistrées dans ce domaine. A travers le projet MARK-UP, des formations ont été dispensées aux cadres du BBN sur les exigences de la norme 17021 qui concerne l’accréditation du système de certification en soi.  Il s’agit du processus d’homologation ou de validation des opérations de certification et contrôle de la qualité par une tierce organisation de rang international.  Vous aurez compris que le BBN doit être accrédité par un organisme international pour que ses analyses et certification soient acceptées à l’échelle régionale ou internationale. 

Pour le Dr Bhimsen, le BBN certifie déjà différents produits dont les denrées alimentaires, mais son système de certification n’est pas accrédité.  L’accréditation est une dernière étape après l’implémentation de tout le système de certification. Par rapport à la certification des produits et/ou des organisations, le consultant rassure. « Des audits ont été réalisés au sein du BBN. Ce qui a abouti à la rédaction et à la validation du manuel des procédures de certification conformément à la norme ISO 17021 : 2015 ». 

Cet ex-employé des bureaux de normalisation de l’Île Maurice fait savoir que tout est en place pour relancer le processus d’accréditation. Depuis 2019, les étapes à suivre pour être accrédité ont été identifiées. Les industriels connaissent déjà les termes et les conditions à  remplir pour avoir un certificat de conformité. Il espère que d’ici 2023 le BBN aura contacté un organisme d’accréditation pour finaliser le processus. Les auditeurs du BBN ont les compétences pour certifier les systèmes des entreprises de transformation. Il fait allusion aux audits blancs effectués dans les entreprises pilotes. Il a foi en les auditeurs formés qui ont fait preuve de technicité à la hauteur des attentes.  Il les invite à suivre scrupuleusement les exigences de la norme et cela de façon impartiale. Il ne faut pas être juge et partie, sinon il risque d’y avoir un conflit d’intérêt, avertit-il.  L’impartialité et la confidentialité restent une règle d’or. 

La certification, un outil indispensable pour exporter Pour booster l’exportation, les produits domestiques doivent répondre aux normes de qualité et de sécurité alimentaire. Techniquement parlant, la norme ISO 9001  version 2015 est utilisée pour certifier le système SMQ des organisations et la norme ISO 22000 : 2018 certifie les denrées alimentaires. Pour le contrôle de la qualité par exemple, le SMQ (système management de la qualité) implique plusieurs exigences pour satisfaire à la norme qualité. 

Avec la relance du processus d’accréditation, les industries locales peuvent se mesurer à celles de la sous-région. C’est du moins la conviction du BBN.  « Rien n’empêchera le Burundi d’exporter les produits locaux vers les marchés extérieurs une fois services du  BBN  seront accrédités. Le but ultime d’une démarche d’accréditation est l’instauration de la confiance dans les prestations réalisées », annonce le BBN sur son compte Twitter.  

D’ailleurs, l’accréditation facilite les échanges commerciaux grâce à la reconnaissance internationale des opérations d’attestation de la conformité, conclut la même source.

Le consultant international en certification Dr Bhimsen Abacousnac révèle qu’il existe plusieurs  normes pour  accréditer le système que le bureau de certification utilise. Cela s’applique aussi pour ses laboratoires d’analyse. A titre illustratif, la norme ISO 17025 : 17 concerne l’accréditation du système des laboratoires, ISO 17 021 : 2015 est appliquée pour l’accréditation du système de certification ISO 9001 : 2015 tandis que les normes ISO 22 000 : 2018 et  ISO 17 065 : 2012 interviennent pour l’accréditation du système de certification des produits, nuance le consultant international.

Share this on WhatsApp Mots-clés : BBN certification des produits A propos de l'auteur Benjamin Kuriyo.


Article publié le jeudi 22 septembre 2022
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