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A la faveur d’une sortie médiatique ce dimanche 1er décembre 2024, le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir l’audit du fichier électoral demandé par l’opposition, en dépit des rejets déjà exprimés à ce sujet par des formations politiques proches du pouvoir, lorsque des opposants qui portent l’initiative sont allés à leur rencontre, il y a peu.
Wilfried Houngbédji a tenu hier à clarifier la position du gouvernement à propos de l’audit de la Liste électorale informatisée, qui a fait objet d’une demande du parti Les Démocrates, il y a déjà plus d’un an, lors d’une audience accordée par le Chef de l’Etat Patrice Talon à ses responsables. Cela fait déjà une semaine que le Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition, nouvellement créé, a pris à bras le corps la question, et a entamé des rencontres de concertation avec tous les partis politiques, toutes tendances confondues ainsi que des organisations de la société civile. Et ceci en vue d’un consensus autour de cette initiative. Mais les responsables des deux partis majeurs de la mouvance présidentielle, face à la délégation de ce cadre ont exprimé un refus catégorique de s’associer à cette initiative, arguant plusieurs raisons. Pour, l’Union progressiste le renouveau (UP-R), « la demande d’audit du fichier électoral repose sur un « manque de confiance » envers les autorités en place et ne respecte pas les lois actuelles qui régissent la liste électorale. ». Le Bloc Républician n’en dira pas mieux, révélant que « les Termes de Références proposés par les partis du CCP contiennent d’autres objectifs masqués tel que la révision du code électoral ». Wilfried Houngbédji préfère apaiser les inquiétudes des uns et des autres face à ces rejets, affirmant que le « gouvernement reste déterminé à soutenir l’audit jusqu’à son terme. L’engagement pris par le président Patrice Talon, à le croire n’est « pas qu’une profession de foi ». Le porte-parole a aussi fait savoir que les discussions entre partis politiques ne concernent pas le gouvernement, non sans rassurer que « lorsque l’opposition sera prête, le coût de l’audit sera arbitré et financé par l’État. », comme l’avait promis le Chef de l’Etat. A la question de savoir si le consensus entres les partis politiques est-il nécessaire et indispensable pour faire avancer le processus, le porte-parole du gouvernement a répondu « non ».
La Plateforme Électorale des OSC favorable à l’audit de la LEI
Après les partis politiques, le Cadre de concertation de l’opposition a rencontré la Plateforme Électorale des Organisations de la Société Civile. Au terme des échanges, la présidente de la plateforme Fatoumatou BATOKO ZOSSOU a fait savoir que s’inscrit parfaitement dans la même dynamique que le cadre au sujet de l’audit de la Liste Électorale Informatisée et ce depuis 2023 parce que selon elle, cela a pour finalité d’obtenir des élections transparentes, crédibles et apaisées en 2026. « L’initiative du Cadre de concertation rentre dans la dynamique de la plateforme électorale parce que depuis 2023, nous avions essayé de susciter cette action pour que nous puissions avoir des élections apaisées », a déclaré Fatoumatou BATOKO ZOSSOU avant de poursuivre : « Des informations que nous avions eu du terrain, l’aspect de la liste électorale pouvait être un facteur de déstabilisation de la paix. La plateforme a pour objectif de faire en sorte que les élections soient transparentes et surtout apaisées. De plus en plus, les élections sont des sources de conflit dans nos pays. Le Bénin a été l’un des pays pionnier de la démocratie. Cette initiative va dans ce sens : faire en sorte que le Bénin maintienne sa place dans les pays qui sont les pays de grande démocratie ». « Nous ne pouvons qu’être d’accord avec de pareil initiative qui conduit vers la paix », souligne la présidente de la plateforme. Prenant la parole à son tour et au nom du cadre de concertation de l’opposition, Eugène AZATASSOU, coordonnateur du cadre se dit satisfait des échanges qu’ils ont eus avec les responsables de la Plateforme Électorale des OSC, et réaffirme leur engagement à poursuivre les échanges avec les autres parties prenantes.
Article publié le mardi 3 décembre 2024
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