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Au Bénin, de nombreux ménages vivent encore sans toilettes et continuent de déféquer à l’air libre. Ce manque d’installations sanitaires améliorées affecte environ six millions de personnes. Il constitue également un problème de santé publique et environnemental.
Félix Adégnika est vice-président du cadre de concertation des acteurs non étatiques pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Selon ce spécialiste, “le Bénin perd environ 52 milliards de francs CFA chaque année par manque d’assainissement, par manque de toilettes”.
Sans toilettes adéquates dans les ménages et dans les espaces publics fréquentés par la majeure partie des travailleurs ou commerçants qui quittent leurs domiciles, les déchets humains sont malheureusement éliminés dans les rues, les rivières ou d’autres espaces.
Cet état de chose est à la base d’une contamination des ressources en eau augmentant ainsi, les risques d’intoxication et de maladies hydriques. Le traitement de ces maladies représente un fardeau pour les systèmes de santé, entraînant des dépenses publiques importantes.
Mais ce problème de santé publique peut être résolu si on y accorde une certaine importance, d’après Félix Adégnika. “Avec 3 milliards 500 millions de francs CFA chaque année, ce problème trouverait une solution. On évite ainsi la défécation à l’air libre qui pollue l’eau et l’environnement”, explique t-il.
Agir pour y mettre fin Pour y remédier, Félix Adégnika s’en remet aux gouvernants. “Nous appelons le gouvernement à prévoir un programme de promotion de l’assainissement des toilettes. Nous demandons aux mairies de prévoir dans leurs budgets des lignes budgétaires pour la construction des toilettes. L’accès à ses toilettes ne sera pas forcément gratuit”.
La construction de ces infrastructures ne serait que bénéfique pour tous. “Les toilettes c’est la vie, c’est la dignité. C’est un espace de soulagement et quand vous avez le soulagement, vous avez la paix”, conclut il.
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Article publié le jeudi 21 novembre 2024
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