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A Oran, du 1er au 4 novembre 2024, les jeunes du continent africain, conviés par l’Union africaine, vont tenter de faire entendre leurs voix et définir leurs priorités en lien avec l’agenda 2063 de l’organisation régionale.
Ils sont près de 500 jeunes venus des quatre coins du continent africain pour participer à cette quatrième édition du Forum panafricain des jeunes organisé par l’Union africain. Jusqu’au 4 novembre 2024, ils vont discuter des enjeux relatifs à l’avenir des jeunes sur le continent dans la ville côtière d’Oran en Algérie.
Préparer les jeunes africain à l’avenir Placé sous le thème « Éduquer une Afrique apte au 21e siècle », thème qui résonne avec l’initiative “1 Million Next Level” et converge vers le thème central de l’année 2024, le forum se focalise sur l’avenir des jeunes africains. A la cérémonie d’ouverture, vendredi 1er novembre, date marquant par ailleurs la Journée de la Révolution commémorant le début de la guerre de libération nationale contre la colonisation française, les grands axes de cette réunion continentale ont été posés.
“Dans un monde dominé par la technologie, la numérisation et les économies interconnectées, nous devons donner la priorité à la nécessité de préparer les jeunes à être compétitifs, adaptables et prêts à saisir les opportunités. Ils doivent également être équipés pour relever les défis du 21e siècle avec confiance”, a énoncé Belhocine Mohamed, commissaire de l’Union africaine en charge de de l’Éducation, des Sciences, des Technologies et de l’Innovation s’exprimant au nom du président de la Commission, Moussa Faki Mahamat. Pour lui, le forum actuel doit être une plateforme pour les jeunes et les dirigeants de l’Union africaine de mettre à jour la Charte africaine de la jeunesse pour que cette dernière réponde aux enjeux contemporains qui se posent au continent et particulièrement à sa jeunesse. “Il est essentiel de mettre à jour la Charte pour refléter les réalités actuelles, de l’essor de la numérisation et de l’intelligence artificielle au changement climatique et à d’autres phénomènes mondiaux qui façonnent l’avenir de l’Afrique”, a-t-il déclaré.
Dans son adresse, Prudence Nonkululeko Ngwenya, directrice du département Femmes, Genre et Jeunesse de l’Union africaine a rappelé la nécessité de mettre les jeunes africains au cœur des enjeux futurs du continent et du monde. “D’ici 2050, on estime qu’un jeune sur deux dans le monde sera africain”, a-t-elle rappelé. Avant de lancer aux participants : “Vous n’êtes donc pas seulement l’espérance et la richesse de l’Afrique, mais du monde entier”. Un appel auquel l’Envoyée du Président de la commission de l’Union africaine pour la jeunesse a répondu de manière pragmatique, inscrivant l’implication de la jeunesse africaine pour la redéfinition d’un nouveau paradigme mondial dans le présent. “Nous n’attendons pas l’avenir ; Nous le façonnons à chaque pas que nous faisons aujourd’hui. Notre vision pour l’Afrique devrait être celle de l’unité, de l’équité et des opportunités, une vision qui accueille et responsabilise chaque jeune voix”, a déclaré Chido Cleopatra Mpemba.
Des priorités diverses et variées Si la quasi totalité des jeunes présents au forum partagent les préoccupations autour des cinq piliers clés de l’autonomisation et du développement des jeunes dans le cadre de l’initiative “1 Million Next Level”, à savoir L’éducation, l’emploi, l’entrepreneuriat, l’engagement et la santé et le bien-être, la plupart d’entre eux se réjouit également de pouvoir réseauter avec d’autres jeunes. Ils sont ravis de partager leurs expériences, d’apprendre d’autres jeunes et d’élargir leurs horizons en termes de perspectives futures.
Cependant, certains jeunes soulèvent d’autres priorités qui ne sont pas nécessairement à l’agenda du forum mais qui sont relatives à la situation politique dans leurs pays respectifs. C’est le cas de Mariam, membre de la délégation malienne. La jeune femme entend saisir l’occasion de cette rencontre pour interroger sur le sort des jeunes maliens qui pourraient être pénalisés par la suspension du Mali de l’Union africaine du fait du régime militaire en place dans le pays. Même préoccupation chez Laurent, originaire du Gabon, ce pays étant aussi suspendu par l’institution régionale depuis le coup d’Etat militaire du 23 août 2023 qui a renversé l’ancien président Ali Bongo.
Article publié le lundi 4 novembre 2024
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