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--> Par Associated pressLe commandant de la marine iranienne, l’amiral Habibollah Sayyari, a averti, hier, qu’il est «très facile» pour l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz, où transite environ un tiers du trafic maritime pétrolier mondial.L’Iran, par la voix de son vice-président Mohammed Reza Rahimi, avait déjà menacé la veille de fermer le détroit en cas de sanctions internationales contre les exportations pétrolières iraniennes.«Fermer le détroit d’Ormuz est très facile pour les forces navales iraniennes», a déclaré, hier, l’amiral Sayyari à la chaîne de télévision officielle Press TV. «L’Iran a un contrôle d’ensemble sur cette voie maritime stratégique», a-t-il souligné.Les Etats-Unis et certains de ses alliés européens envisagent des sanctions contre les exportations pétrolières iraniennes, en raison du programme nucléaire de Téhéran, soupçonné de mettre au point l’arme atomique. L’Iran affirme de son côté qu’il s’agit d’un programme uniquement civil, destiné à produire de l’électricité et des radioisotopes à usage médical.L’Iran est le deuxième pays producteur de l’OPEP, avec environ quatre millions de barils/jour. La marine iranienne a entamé, samedi dernier, dix jours de manœuvres militaires dans les environs du détroit d’Ormuz, qui relie le golfe Persique à la mer d’Oman. Le détroit, dont la largeur ne dépasse pas une cinquantaine de kilomètres, voit passer quotidiennement des tankers géants acheminant du pétrole en provenance de Bahreïn, d’Iran, du Koweït, du Qatar, d’Arabie saoudite ou des Emirats arabes unis. Selon des chiffres du Département américain de l’énergie, environ 33% du trafic maritime pétrolier mondial ont transité par ce détroit en 2009.Les prix du pétrole, qui avaient grimpé mardi dernier après les menaces du vice-président iranien, ont baissé hier. Selon un responsable du ministère saoudien du Pétrole, l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, a-t-il dit, sont prêts à fournir plus de pétrole si nécessaire. A New York, le baril de brut s’échangeait dans la matinée à 100,57 dollars, en baisse de 77 cents. A Londres, le Brent de la mer du Nord reculait de 82 cents à 108,45 dollars.La France, selon une déclaration, hier, du ministère des Affaires étrangères, a appelé «les autorités iraniennes au respect du droit international et, en particulier, de la liberté de navigation dans les eaux internationales et les détroits». Le «détroit d’Ormuz est un détroit international. En conséquence, tous les navires, quel que soit leur pavillon, bénéficient du droit de passage en transit, conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, adoptée en 1982, et au droit international coutumier de la mer», a rappelé le Quai d’Orsay. AP
Article publié le jeudi 29 décembre 2011
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