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77è édition du Festival d’Avignon: Histoire de séparer l’ivraie de l’utopie du reste… - REPORTERS ALGERIE

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« Faire de mon mieux pour reprendre le drapeau d’un théâtre populaire et artistiquefavorisant la démocratisation culturelle est mon souhait le plus cher. L’histoire de cefestival est une partition pour offrir un tremplin à l’avenir. »(Tiago Rodrigues, nouveau directeur du Festival d’Avignon)Durant vingt-et-un jours (du 5 au 25 juillet), sont donc présentés pas moins de 44 spectacles àtravers 260 levers de rideaux. Un festival innovant donc, avec 47 % de théâtre, 16 % de danse,20 %  de performances, 75 % des artistes invités pour la première fois, des spectacles jouésplus longtemps et 10 000 places supplémentaires.Notre sélection dans un programme copieux préparé « comme une partition ».C’est la jeune metteuse en scène française, Julie Deliquet, qui a eu les honneurs d’ouvrir lefestival à la Cour d’honneur du Palais des Papes, avec « Welfare » adapté du film dudocumentariste américain Frédéric Wiseman : Une journée particulière dans la vie de quinzehéros du quotidien : “L’humain est petit face à la difficulté du monde. Il suffit qu’il soit en lien avec l’autre et quelque chose se crée, quelque chose peut s’inventer.”Le belge Milo Rau « Antigone in the Amazon », a transposé la tragédie antique dans la forêtamazonienne pour restituer un massacre d’autochtones qui a eu lieu dans le Pará, cetimmense état du Brésil. John Collins et Greig Sargeant, de la compagnie new-yorkaise « Elevator Repair Service » avecun spectacle immersif « Baldwinand Buckley at Cambridge » se propose de faire revivre undébat qui tournera autour d’une question posée, en 1965, à l’écrivain James Baldwin, et àWilliam F. Buckley Jr., un intellectuel conservateur : « Le rêve américain n’existe-t-il qu’aux dépensdu Noir américain ? »Dans « Marguerite : le feu », la canadienne Émilie Monnet narre le parcours de la MargueriteDuplessis, première femme autochtone à revendiquer, devant la justice, le statut de citoyennelibre au XVIIe siècle.La française Patricia Allio a entrepris avec « Dispak Dispach’h », de restituer au théâtre et àtravers les minutes de la session qui s’était tenue en janvier 2018, du « Tribunal Permanent desPeuples consacrée à la violation des droits des personnes migrantes et des réfugiées ».Dans « Écrire sa vie », sa compatriote, Pauline Bayle, effectue une plongée dans l’œuvre etl’existence de l’écrivaine anglaise Virginia Woolf. Une esquisse de l’histoire tourmentée d’unebande d’amis aux destins entrelacés qui cherchent ensemble comment faire face au chaos dumonde.« Le Festival d’Avignon, c’est une réunion soigneusement préparée pour créer l’inattendu,l’expérience capable de nous transformer, la rencontre qui allume une étincelle d’espoir. C’est àcette réunion que nous vous invitons : l’assemblée humaine du théâtre. Tenace et passionnée.Avignon réunira. Avignon existera. » écrit dans son édito, le nouveau directeur du Festivald’Avignon, le Portugais Tiago Rodrigues.Rendez-vous est donc pris en ces jours de juillet pour vérifier, s’il était possible, de séparer l’ivraiede l’utopie du bon grain de la réalité.
Article publié le mardi 5 septembre 2023
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