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Le groupe tamashek Tinariwen, figure de proue d’un blues sahélien où se superposent riffs lancinants de guitares électriques et chants du désert chargés de nostalgie, publie un nouvel album « Imidiwan » ( »Compagnons »- AZ/Universal) et entreprend une tournée, jeudi à Brest.
Le groupe se produira à Saint-Nazaire (2 octobre), Bruxelles (3), Paris (Alhambra/5), Toulouse (6), Bordeaux (7), Montpellier (8), Genève (14), Rouen (15)…
Tinariwen ( »Ceux du désert »), dont les membres viennent de l’Adrar au nord-est du Mali, sera ensuite en novembre à Aubervilliers (festival Ville des musiques du monde), le 14 puis à Lyon (festival Just Rock) le 15, et se produira à la Cité de la Musique à Paris le 12 février 2010.
Les membres du groupe appellent leur musique le « asouf », un mot qui exprime ce sentiment de nostalgie très présent chez ce peuple de nomades pour la plupart sédentarisés.
Leur musique captivante s’exprime pleinement sur scène où les musiciens-chanteurs de Tinariwen apparaissent le visage enfoui sous le cheich, en véritables « seigneurs » du désert, et les femmes à visage découvert.
Les membres fondateurs de Tinariwen, Ibrahim AG Alhabib et Hassan Touhami, se sont connus dans un camp en Libye dans les années 80, où s’entraînaient ces maquisards « imazighen » - »hommes libres » en tamashek, terme que ces berbères nomades préfèrent à celui arabe de « touareg » ( »abandonnés de Dieu »)-.
Après avoir participé à la rébellion armée contre l’Etat malien en 1990 pour la défense de leurs droits et leur identité, les plus anciens membres du groupe ont depuis remisé leurs armes et repris leurs instruments.
« Imidiwan » est le quatrième album sur le marché international d’une formation qui a été encensée par Carlos Santana ou Radiohead.
Article publié le mercredi 30 septembre 2009
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