Le Sous-sol camerounais est abondamment riche. On ne peut pas encore parler de scandale géologique, mais on y trouve un peu de tout. Sans être une grande puissance minière de dimension mondiale, le Cameroun recèle toutefois dans son sous-sol, d’une gamme relativement importante de ressources dont l’exploitation pourrait apporter un coup de fouet à l’économie.
En 1997/98, la contribution des industries extractives au PIB (prix courants) était évaluée à 301 milliards de FCFA. Le secteur est largement dominé par le pétrole. L’inventaire des ressources minières se poursuit. Le pays n’est pas dénué d’atouts.
L’Etat déploie d’énormes moyens dans la découverte et la mise en valeur de produits miniers. Les recherches menées en coopération notamment avec le BRGM français ont déjà mis en exergue plusieurs gisements dignes d’intérêt.
Produits miniers
Petrole
Le pétrole est le principal produit minier. La production pétrolière, qui représentait 15 % du PIB en 1985 a décliné au cours des dernières années.
La mise en exploitation des champs marginaux devrait permettre de la relancer. C’est dans le cadre de cette relance qu’il faut situer la mise en valeur du champ pétrolifère inauguré en février 1997 à Ebone (Kribi). Il produira 10.000 barils de pétrole par jour.
Les recherches pétrolières ont reçu une grande impulsion au cours des années soixante, lorsque plusieurs sociétés se sont jointes à Elf-Serpca, jusque-là seule engagée dans ces recherches.
Actuellement une bonne demi-douzaine de compagnies détiennent des permis d’exploration. Des indices encourageants.
La production de pétrole alimente en partie la raffinerie de Limbé d’une capacité de 2 millions de tonnes par an.
Le lancement les 18 et 20 octobre 2000 respectivement au Tchad puis au Cameroun des travaux du pipe-line Tchad-Cameroun, (qui nécessite un investissement de 3,7 milliards de dollars), devrait donner une impulsion décisive au secteur pétrolier.
Gaz naturel
Les quantités de gaz naturel disponibles dans différents bassins du Cameroun sont importantes : on parle de 115 milliards de mètres cube. Ces quantités sont disponibles surtout dans le bassin de Kribi et de Douala (40 milliards de mètres cube), mais aussi dans le Rio del Rey (75 milliards de mètres cube).
Rutile
Le rutile a été découvert au Cameroun en 1908. Il sera exploité de manière artisanale de 1933 à 1947. suit alors un long arrêt des activités. Il faudra attendre 1978 pour voir le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) faire l’inventaire minier du Sud-Est du pays et découvrir l’abondance de ce minerai qui pouvait générer quelques 40 milliards de FCFA pour une production annuelle de 100.000 tonnes.
Bauxite
On connaît le gisement le Minim et de Martap. D’autres gisements ont été découverts à Dschang (Fongo Tongo) dans la Menoua. Le gouvernement explore actuellement les problèmes qui, jusqu’ici, ont empêché l’exploitation de ces importants gisements.
Disthène
Des contacts qui tardent à se concrétiser ont déjà été pris pour permettre en exploitation les 200.000 tonnes de disthène révélés dans les gisements d’Otite (province du Centre), Nanga Eboko, toujours dans le Centre et Edéa (province du Littoral). Le disthène est un minerai indispensable dans la fabrication de l’aluminium.
Fer
Depuis fort longtemps, des gisements d’hématite ont été découverts à Kribi. Ces gisements ont été évalués à 120 millions de tonnes, mais leur teneur en fer paraît un peu faible. D’autres gisements existent certainement, notamment dans les localités de Ndop et de Nwa.
Calcaire
Les gisements de Figuil dans le Nord sont actuellement exploités par CIMENCAM pour la fabrication du ciment. Ces gisements sont évalués à 600 000 tonnes, mais s’épuisent rapidement. Cependant on a détecté la présence de calcaire à Nkogpina au nord de Douala, à Ngol au nord de Nkongsamba et dans la région de Mungo-Mbalangui.
Marbre
Les gisements de marb
Article publié le Tuesday, January 11, 2005