Par son histoire, le Niger a participé au destin de plusieurs grands empires ou royaumes africains, qui débordaient d'ailleurs tous très largement ses frontières actuelles.
Préhistoire
De nombreux fossiles de dinosaures (iguanodons) du Crétacé inférieur ont été trouvés à Tazolé, au sud-est de l'Aïr. On a mis au jour dans le massif de l'Aïr des vestiges de céramiques du VIIIe millénaire avant notre ère, contemporains de l'invention de la poterie dans d'autres régions du monde. Entre 2000 et 3000 avant J.-C., la désertification du Sahara, commencée à cette époque, repousse ensuite vers le sud les populations d'agriculteurs et les céramistes, laissant la place à des communautés d'éleveurs de bovins qui gravent sur les rochers de nombreuses représentations de leurs troupeaux. Des gravures de cette époque témoignent également de la présence à cette latitude d'éléphants, d'hippopotames et d'une faune de savane abondante et variée. Le désert du Ténéré est riche en témoignages de la présence humaine au néolithique par un abondant matériel de pierre (pointes de flèches, meules, etc.), jusqu'à la désertification de la région au 1er millénaire avant notre ère.
Les Empires
Ce fut d'abord l'empire Songhaï, qui naquit et s'étendit dans la région du fleuve, vers l'actuelle frontière nigéro-malienne. La ville de Gao est décrite depuis le VIIIe siècle par les chroniques arabes comme un centre d'échanges entre l'Empire du Ghana et l'Égypte. Il connut son apogée entre le XV et le XVI ème siècle, sous Sonni Ali Ber qui étendit ses frontières jusqu'à Oualata. Il succomba en 1591, sous les coups d'une expédition marocaine.
Ce fut aussi l'empire du Kanem-Bornou, un des plus vastes d'Afrique qui sous le règne d'Iriss Alaoma, à la fin du XVIe, englobait tout le Kanem, montait jusq'au Kaouar et à l'Aïr, et s'étendait à l'est jusqu'au Ouaddai (Tchad). Après avoir contenu les ambitions Songhaï au XIVe siècle, puis résisté, au XIXe siècle, aux attaques des peuls établis dans le nord de l'actuel Nigéria, il tomba en 1893, après près de dix siècles d'existence, sous les coups de Rabah qui rêvait alors de se tailler un domaine entre le Soudan et le Tchad.
Les territoires constituant le Niger actuel établissent des relations transsahariennes vers le Maroc, par la vallée du Niger et Tombouctou (empires du Mali et du Songhaï), vers la Tunisie (Ifriqiya), à travers le Sahara central, et vers la Libye et l'Égypte par le Fezzan et le Tchad (États haoussa). Cette diversité explique la permanence des deux grands pôles de développement culturel et économique du pays : la vallée du Niger (Niamey) et le bassin du Tchad (Zinder). Le commerce régional porte sur l'échange sel-mil entre le Sahara central riche en gisements de sel et la savane, productrice de mil, et sur la noix de cola produite dans les zones forestières. Ses voies de communication sont très tôt pénétrées par les missionnaires musulmans, puis contrôlées par les nomades islamisés (Touareg, Toubou).
Ce furent enfin, entre le Songhaï et le Bornou, plusieurs petits royaumes haoussas, tous indépendants les uns des autres. Chacun de ces royaumes constituait un centre commercial et intellectuel très prospère et était ouvert, dès le XIIIe siècle, à l'Islam et à l'écriture arabe. Les Songhaïs exercent une forte influence sur la vallée du fleuve durant la dernière partie du Moyen Âge, tandis que l'empire de Kanem-Bornou domine la frontière orientale. Les États haoussa islamisés dominent le Niger méridional, époque à laquelle ils sont soumis par la guerre sainte des Peuls menés par Ousman dan Fodio.
A partir du XIème siècle, les Touaregs arrivent par vagues dans l'Aïr, se répandent dans l'Azawak et commencent à lancer des raids sur les sédentaires du sud.
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La colonisation
Les premiers Européens à entrer dans cette région sont le chirurgien et explorateur écossais Mungo Park, les explorateurs allemands Heinrich Barth, en route pour Tombouctou, et Eduard Vogel.
vers 1890 : les França
Article publié le Sunday, January 23, 2005