Demeurer exemplaire par la conduite des collaborateurs pour préserver sa réputation, son image et les intérêts de sa clientèle. C’est l’ambition de Coris Bank International (CBI) à travers la mise en place d’un code déontologique dont la signature a eu lieu ce jeudi au siège de la banque, sis à l’avenue Kwamé N’Krumah, à Ouagadougou.
C’était au cours d’une cérémonie solennelle à laquelle ont pris part les responsables, les employés, des clients et des fournisseurs de l’institution bancaire.
A travers l’initiative, il s’agit, selon le président directeur général (PDG) de Coris Bank International, Idrissa Nassa, d’ancrer durablement les bonnes pratiques au sein de sa structure et de prévenir les dérives.
Car, depuis l’ouverture de la banque en janvier 2008, un certain nombre de règles de comportements ont été instaurées au niveau des agents : refus des cadeaux, source de corruption ; interdiction de faire de la politique pour préserver le caractère impartial de CBI.
« Nous voulons par ce code déontologie garder notre niveau de qualité. C’est un signal fort de notre engagement », a ajouté le PDG Nassa. Coris Bank International, faut-il le rappeler, est depuis 2008 la première banque certifiée ISO 9001.
Les facteurs de succès de CBI, comme les a relevés son directeur du capital humain, Talkaye Romba, sont entre autres : la recherche du succès des clients, l’innovation, le respect des partenaires, la responsabilisation et les relations de confiance.
Abordant justement la confiance, l’Administrateur Pierre Claver Damiba a dit qu’elle constituait le fondement le plus sûr d’une banque. Pour lui, l’institution bancaire est le lieu par excellence de la confiance. « Confiance vis-à-vis de soi même, de son savoir faire professionnel, de son éthique personnelle, de sa conscience morale ; confiance vis-à-vis du client, individus ou entreprises, ONG ou établissements publics, Etats ou union d’Etats, banques locales ou internationales (…) Et quand une banque connaît des problèmes, ceux-ci trouvent, en final, leurs origines dans des déficits de confiance, des abus de confiance ».
Et il fallait donc ce code déontologique à CBI pour conforter, consolider ses relations de confiance avec elle-même et avec ses différents partenaires. Car, « Laisser le jugement éthique entièrement à la discrétion de chacun peut s’avérer risqué pour toute entreprise », selon le directeur Romba. Ainsi, au terme du présent dispositif, les valeurs ci après sont attendues des agents CBI : intégrité, honnêteté, loyauté et respect des règles.
Une introduction, cinq parties, 42 articles
Le code de déontologie de CBI compte au total 42 articles repartis dans cinq parties traitant, respectivement, des généralités, des clients, des investisseurs, du personnel et des fournisseurs. La partie des clients présente les principes d’actions vis-à-vis des intéressés et des associations professionnelles. « Tout agent ou employé doit se conformer aux normes et procédures mises en place pour la sélection des clients. Chaque service doit se conformer à ces procédures qui permettent de déterminer la solvabilité et le type de clients avec qui la banque traite, et aussi de s’assurer que le client ne se sert pas de CBI pour accomplir des transactions suspectes ou illégales », peut-on lire dans cette partie.
Le chapitre réservé au personnel de CBI (200 agents) édicte les principes de comportement individuels relatifs entre autres aux questions suivantes : santé, sécurité, travail des parents proches, cadeaux reçus, cadeaux offerts, délit d’initié, publication et apparition publique, activités politiques, activités hors CBI, relations interpersonnelles, utilisation des ressources de la banque, confidentialité et propriété intellectuelle, conflit d’intérêts.
La partie concernant les investisseurs présente les valeurs institutionnelles à défendre et les principes d’actions vis-à-vis des actionnaires, des collaborateurs, de la propriété intellectuelle, de l’usage du label CBI et des archives.
Dans les généralités, il est fait description du périmètre d’application du code, du respect des normes par tout employé de la banque, de la soumission aux règlements locaux, du secret professionnel, des conflits d’intérêts, de la dénonciation des infractions, des investigations en cas de fraude, des échanges d’informations à l’intérieur de la CBI.
Par ailleurs, un mot introductif rappelle le contexte économique et la sociosphère dans laquelle évolue Coris Bank International justifiant l’adoption du présent code de déontologie par l’ensemble de ses travailleurs. Pour assurer l’application du dispositif, un certain nombre de mécanismes sont envisagés tels la mise en place d’un comité d’éthique et la nomination d’un déontologue et des séminaires de formation.
Sur cette question d’application du code, l’Administrateur Damiba se veut on ne peut plus rassurant. « Je reste convaincu que sa mise en œuvre sera d’autant plus facilitée, au sein de la banque, que sa préparation aura été participative, proactive, en ce sens que chacune et chacun de vous avez été associés, impliqués, à son élaboration. Ceux et celles qui seront tentés de dévier par rapport au Code de déontologie seront surpris de se voir dénoncés un jour, car ce sont ceux-là mêmes qui les auront entraînés hors du chemin déontologique qui le feront savoir, soit dans leurs familles, soit au sein de leurs entreprises, soit au niveau de leurs amis… et petit à petit les choses finissent par se savoir dans la « petite » société burkinabè », s’est –il adressé à l’ensemble du personnel de Coris Bank International.
Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net
Article publié le Friday, August 12, 2011