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Mali

Un mariage endeuillé : Deux adolescents tués pendant le cortège

  Le dimanche 10 juillet dernier, deux adolescents roulant à moto dans l’ambiance d’un cortège de mariage, ont trouvé la mort de façon tragique. Leur engin est allé s’incruster sous un camion Benne. C’était au Quartier sans Fil en Commune II du District de Bamako.

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La folie des jeunes sur les engins communément appelés Jakarta, est toujours la même à toutes les cérémonies de mariage de Bamako : vitesse excessive, acrobaties périlleuses, cabrages dangereux, pirouettes mortelles… Et pourtant, ils sont nombreux à ne pas maîtriser leur monture ! Conséquences : de graves accidents avec parfois des blessures profondes et même mort d’hommes. Des accidents qui, du coup, transforment une scène de bonheur en un théâtre de deuil ! Ce fut le cas de ces deux adolescents  Gaoussou Kané et Bassama Diabaté dit Badri( tous élèves de la 9eA) dont l’un est mort sur le coup. L’autre va succomber le lendemain, des suites de ses blessures, à l’hôpital Gabriel Touré. L’accident s’est déroulé au Quartier sans Fil. Ces deux garçons à moto Jakarta dans leur accrobatie sont allés s’inscruster sous un camion ben.   La mauvaise nouvelle a transformé sur-le-champ la cérémonie de mariage en une cérémonie funèbre. L’espace réservé au fameux « sumu » a été déserté, les nouveaux mariés abandonnés. Un seul sujet de conversation sur toutes les lèvres : l’accident mortel des adolescents ! Un jeune nous a confié que la mère d’un des défunts  avait rêvé la veille que son fils était mort dans un accident. Alors quand l’enfant avait demandé à sa mère la permission de suivre le cortège, elle s’y était fermement opposée. Finalement le jeune garçon aurait dit à sa mère qu’il se contenterait de se présenter à la mairie. La maman avait cédé. Elle était inconsolable en apprenant que son fils s’en était ainsi allé, dans la fleur de l’âge.


A noter que certaines mairies de communes du District de Bamako avaient tenté d’interdir ces dangereux cortèges par des arrêtés municipaux. Sans succès. Et aujourd’hui encore, de jeunes motocyclistes transformés en cascadeurs de dimanche, continuent de narguer les autorités qui semblent dsésormais indifférents aux drames qui se succèdent d’un mariage à l’autre. Mais jusqu’à quand donc les différents maires du District feront-ils preuve d’autorité suffisante pour mettre fin à ces cortèges à la fois anarchiques et dramatiques ?


Modibo Fofana

 


Article publié le Saturday, July 16, 2011