On craignait qu'un beau matin on nous annonce la construction d’un circuit de formule 1, ou la mise en chantier d’un circuit international de golf sur les bords de l’Alima. Finalement on aura droit, comme à Pointe-Noire, au développement d’une « zone économique spéciale » dans la contrée de tous les projets au Congo. On le voit : l’aéroport (jusque-là sous-utilisé) international d’Ollombo-Oyo n'aura pas été construit pour rien. On a de la suite dans les idées au Congo, n'en déplaise les esprits mal tournés.
Oyo en 2032, comme Singapour en 2011 ?
C’est en tout cas le sens d’un accord signé par le sieur Sassou lors de son dernier voyage à Singapour. Oyo-Ollombo sera une zone économique spéciale à l'horizon 2032. Dans vingt ans...« Nous avons été effectivement à Singapour et à Maurice parce que les trois pays, nous avons décidé de tenter une expérience du développement triangulaire des zones économiques spéciales, des zones franches. Parce que Singapour et Maurice ont réussi dans cette voie et puis on ne va pas inventer la roue, là où on a réussi on peut aller apprendre, voir. Ce ne sera pas la même chose, mais nous avons pensé que nous pouvions profiter de ces expériences réussies à Singapour et à Maurice », a déclaré Denis Sassou N’Guesso, le verbe toujours aussi hésitant. A savoir que Singapour est un petit pays de 707 km² qui a mis en place des mesures incitatives dans les zones franches pour attirer les investisseurs, comme l’exemption de la taxe sur les produits et services, le paiement des droits de douane et de la taxe d'accise reporté pour les marchandises importées dans les zones franches, l'exemption de droits de douane pour certains biens…
Ce qui marche à Singapour et à Maurice, pourquoi cela ne prendrait-il pas au Congo, tant il est vrai - bel aveu d'absence d'imagination de la part de " l'infatigable bâtisseur " (1) - qu' " on ne va pas inventer la roue " ? La question est posée.
(1) Un fait paradoxal quand on songe que la réussite de Singapour et surtout de l'Ile Maurice repose certes sur le réalisme des responsables politiques et économiques de ces pays mais aussi sur le sens des contacts internationaux " renforcés par d’incontestables aptitudes linguistiques, l’esprit d’initiative et le goût du travail individuel et collectif ".
Article publié le Thursday, July 14, 2011