L’ensemble du staff dirigeant de Seydoni Burkina a invité les artistes musiciens, promoteurs culturels, producteurs et managers dans le but de se pencher sur les nouvelles réformes de collaboration entre Seydoni et l’ensemble de ses acteurs. Ils ont massivement répondu à l’appel du PCA Richard Seydou Traoré le 21 mai 2011. Les débats ont surtout été francs et directs.
Rencontre Seydoni Burkina/acteurs culturels
Vers de nouveaux horizons
L’ensemble du staff dirigeant de Seydoni Burkina a invité les artistes musiciens, promoteurs culturels, producteurs et managers dans le but de se pencher sur les nouvelles réformes de collaboration entre Seydoni et l’ensemble de ses acteurs. Ils ont massivement répondu à l’appel du PCA Richard Seydou Traoré le 21 mai 2011. Les débats ont surtout été francs et directs.
« Seydoni Burkina n’est pas fermé » ; c’est la toute première phrase qu’a prononcée le PCA de la toute première maison de production au Burkina. En s’installant en 1999, Seydoni Burkina avait comme mission essentielle, promouvoir les œuvres phonographiques nationales. Mission qu’elle a accomplie avec bravoure et sans aucun appui ni financement extérieur depuis 12 ans.
Seul le courage et la passion ont guidé son fondateur. Plus de 50 artistes musiciens ont été produits pas cette structure. Grâce à son équipe et ses compétences en matière d’industrie musicale, nos artistes se réjouissaient enfin d’avoir en leur sein, un « tuteur » qui leur servirait de garde-fou. Douze ans après, le climat n’est plus le même. Plusieurs mutations se sont effectuées au sein de ladite structure : changement de local, du personnel et suspension de certains départements.
Dès lors, les rumeurs envahissaient le secteur. D’aucuns affirmaient que Seydoni Burkina a déposé son bilan et fermé ses portes. Certes l’avènement des nouvelles technologies de communication et l’accroissement des home-studios dans nos villes ont ralenti son élan, mais Richard Traoré et son équipe n’ont pas jeté l’éponge.
La principale raison de cette rencontre avec les acteurs culturels était donc de démentir la rumeur, mais aussi de fixer et réorienter les nouvelles missions avec le concours des artistes. Une nouvelle plate-forme entre artistes et la structure a été élaborée. Elle consistera à inclure toutes les parties intervenant dans la filière musicale au service de l’artiste (producteur, éditeur, studio, manager, arrangeur, ingénieur de son, médias, distributeur et promoteurs de spectacle).
Les différents acteurs présents n’ont pas hésité à faire de nombreuses propositions. Tout en se réjouissant d’avoir été largement soutenu par Seydoni Burkina, Kisto Koimbré a souhaité que la fabrication des K7 soit davantage effective à l’usine. La piraterie, le problème des impôts et l’absence des producteurs dans la filière ont été les principaux sujets abordés par les concernés. De Smockey à Amety Meria en passant pas les As DJ, Sami Rama, Mai Lingani, Saacré, Kindiss et bien d’autres, tous ont émis le vœu de travailler en synergie.
Déplorant de vive voix le volte-face que les autorités auraient affiché depuis l’arrivée de Seydoni au Burkina, Richard Traoré affirme n’avoir reçu aucun copeck ni encouragement du gouvernement ; pourtant il aurait injecté plus 300 millions dans cette activité. En prenant l’exemple sur l’appui qu’elle a apporté pendant le cinquantenaire, le PCA regrette le traitement qui lui avait été réservé durant ses festivités. « Notre sonorisation a été louée à 3 millions pendant le cinquantenaire, il n’y a pas eu d’anomalie, même pas un merci !
Pendant le FESPACO, c’est la sono ivoirienne qu’ils ont fait venir pour une coquette somme de 30 millions… ». Ce dernier avoue que des années précédentes, la structure faisait du social en produisant plusieurs œuvres, sans aucun benefice ; aujourd’hui, ce ne sera plus le cas. Les maquettes seront sélectionnées à la suite d’un casting effectué par un comité d’écoute. La structure a affirmé également qu’elle ouvrira ses antennes en Côte-d’Ivoire et au Mali. Pour mieux gérer le suivi des différentes réformes, le PCA a décidé de déménager de Suède pour s’installer avec toute sa famille au Faso.
RV HONLA
lobservateur
Article publié le Saturday, May 28, 2011