La nomination de Baba Berthé, jadis 2e secrétaire général de la présidence de la République, comme secrétaire général sonne tel un désaveu du 1er adjoint, Mamadou Tiéoulé Konaté. Très décrié à Koulouba et rejeté presque par l’ensemble de ses collaborateurs, le fils de Tiéoulé Konaté semble condamné à ne bénéficier d’aucune promotion importante durant l’ère ATT qui lui a quand même sauvé la face en le nommant au très pompeux poste de conseiller spécial.
Nommé à la surprise générale au poste de secrétaire général adjoint de la Présidence de la République en début du 1er mandat du président Amadou Toumani Touré, Mamadou Tiéoulé Konaté était pressenti pour occuper plus tard d’autres postes importants. Mais, par ses propres agissements et ses comportements, il ruina ses belles promesses et devient même un pestiféré à Koulouba où il n’entretient aucune bonne relation avec les collègues. C’est donc conscient de ce rejet du jeune Konaté englué également dans des conflits avec ses camarades de la fédération malienne d’hippisme que le président de la République n’a pas pris de risque de lui confier les rênes du secrétariat général de la Présidence quand Modibo Sidibé fut nommé en octobre 2007 à la Primature. C’est au doyen Diango Cissoko qu’on fit appel. Il n’a pas non plus accepté de lui donner un porte feuille ministériel quand bien même il fut annoncé avec beaucoup d’insistance du côté du département de la Jeunesse et des Sports. Le coup de grâce fut porté à Mamadou Tiéoulé Konaté hier avec la nomination du 2e adjoint secrétaire général, Baba Berthé, en lieu et place de Diango Cissoko désormais médiateur de la République. Mais, ce choix d’ATT a contenté tous les travailleurs de Koulouba qui soutiennent que ça allait être une véritable catastrophe que placer un homme aussi décrié que Mamadou Tiéoulé Konaté au poste très stratégique de secrétaire général de la Présidence de la République. Certains disent alors que c’est bien pour sa… Pour lui sauver la face, le président lui fait conseiller spécial, sa peine reste toutefois grande.
Abdoul Karim Maïga
Article publié le Thursday, May 19, 2011