Un marchand ambulant, spécialisé dans la vente illicite de produits pharmaceutiques, en violation manifeste des normes de conservation requises, envoyé en prison en même temps que le faux gendarme qui l’a épinglé. Le fait s'est produit dans la lointaine banlieue de Yeumbeul, le 17 avril dernier. Aguerri à ce type de commerce délictuel et pénalement répréhensible, Lamine Diamé, natif de Wakh Ngounda, domicilié au quartier Baye Laye de Yeumbeul, avait, comme à ses habitudes, investi dès les premières heures de la matinée les ruelles de la zone. Dans sa quête de clients potentiels, il s'invite volontairement dans différentes maisons et propose ses articles, comme s'il ignorait la portée de ses agissements. C'est sur ces entrefaites qu'il a été aperçu en pleine rue par un des passants, Grégoire Diagne Ndour. Ce dernier, avisé du caractère hautement néfaste de ce trafic pour la santé, a décidé d'agir. Seulement, n'ayant pas les prérogatives de faire appliquer la loi, car n'étant pas un agent assermenté, Grégoire qui est journalier au port, décide dans le feu de l'action de se faire passer pour un gendarme. C'est ainsi qu'il a abordé Diamé. «il m'a demandé de lui vendre le médicament «N 25», quand je me suis exécuté, il a sorti furtivement une carte professionnelle et m'a dit qu'il était gendarme», a renseigné L. Diamé. Poursuivant, il a indiqué que son vis-à-vis lui a demandé de le suivre et que son unique interlocuteur serait désormais le commissaire. C'est dans ce contexte qu'ils ont été interpellés par la police. Mis devant les faits, Diamé a reconnu les faits, avant de soutenir se ravitailler dans son village de Wakh Ngounda. Grégoire D. Ndour a lui réfuté s'être fait passer pour un gendarme, même s'il a reconnu avoir interpellé le marchand et lui a «brandi sa carte d'accès au port». Des moyens de défense qui n'ont pas emporté la religion du commissaire Malick Ndiaye qui les a placés en garde-à-vue, pour respectivement trafic illicite de produits pharmaceutiques et usurpation de fonction. Au terme de quoi, le faux gendarme et le trafiquant qu'il a épinglés ont partagé la même fourgonnette qui les a conduits devant le procureur de la République, qui les a orientés vers l'hôtel zéro étoile de Rebeuss. Le stock de médicaments qui étaient contenus dans des sacs a été mis sous scellé. Abdoulaye DIÉDHIOU source Le Populaire