A la faveur de la crise socio-économique de ces dernières semaines où il n’a joué aucun rôle, Bénéwendé Stanislas Sankara, candidat de l’Union pour la Renaissance/ Parti sankariste, qui a été l’ombre de lui-même, battu à plate couture par le vieux Arba Diallo, lors de la présidentielle du 21 novembre 2010, a décidé de récupérer la situation avec un seul mot à la bouche et pour tout programme : le départ de Blaise Compaoré. Toutes les femmes et tous les hommes épris de paix devraient se démarquer des opportunistes. C’est l’appel que lance l’auteur de cet écrit.
Cinq mois après l’élection présidentielle du 21 novembre 2010 où il n’a enregistré que 06,34%, battu à plate couture par le vieux Arba Diallo, le chef de file de l’opposition est convaincu et conscient que dans quelques mois à la faveur des élections couplées, il n’occupera plus cette position. En effet, les résultats de la présidentielle ont clairement situé le niveau des forces politiques en présence.
Cette perte de vitesse qui ira en s’accentuant avec l’occupation du terrain par d’autres forces politiques telles que l’UPC de Zéphirin Diabré, qui ne s’étaient pas manifestées lors de l’élection du 21 novembre inquiète sérieusement Me Sankara. Profitant à profusion de son patronyme, alors que beaucoup d’observateurs soutiennent qu’il n’est pas le plus qualifié des sankaristes, encore moins le plus représentatif de l’opposition, il croit dur que son jour est arrivé. Peu importe la manière : la courte échelle.
Tous les hommes et toutes les femmes épris de paix devraient se démarquer de cette vision, qui est en réalité la satisfaction d’une soif inextinguible du pouvoir, en évitant d’être les dindons de la farce.
Il est indéniable que cette crise socio- économique, partie des événements de Koudougou, consécutifs au décès du jeune Justin Zongo, des manifestations d’élèves, d’étudiants et plus tard de militaires doit trouver des solutions idoines. Le nouveau gouvernement s’y attèle et toutes les composantes de la société burkinabè éprises de paix travaillent pour un retour à la paix et à la cohésion sociales.
Pendant donc que les différentes confessions religieuses, les patriotes sincères sont mobilisés pour recoller les morceaux, des voix discordantes appellent au chaos. Oui, pour des réformes en profondeur afin de conférer au Burkina Faso toute la noblesse d’où il tire son nom !
Oui, pour un Burkina Faso où ses fils et filles libres et responsables se donnent la main pour avancer malgré l’adversité de la conjoncture économique internationale ! Oui, pour un Burkina Faso de dialogue, d’hospitalité et de paix ! Burkinabè des villes et des campagnes, éloignons-nous des faux messies, refusons de suivre les mouvements qui nous mèneront tout droit au chaos. Et que Dieu sauve le Burkina et touche les cœurs de ses fils égarés !
Wenceslas B. KABORE
Article publié le Wednesday, April 27, 2011