Mercredi, 30 Septembre 2009 13:15 La réunion des ministres en charge des finances des pays membres de la zone Franc s'est ouverte hier à Paris. C'est la ministre française de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Mme Christine Lagarde, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette importante réunion. Tous les présidents des institutions financières de la zone, à savoir l'UEMOA et la CEMAC, les gouverneurs des banques et trésoriers et autres administrateurs de grandes institutions financières internationales ont pris part à la réunion.Cette réunion se tient après la tenue du G20 et dans la perspective de celles des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale prévues les 6 et 7 octobre prochains à Istanbul en Turquie. Aussi, elle constitue un tournant décisif pour l'avenir des économies des zones UEMOA, CEMAC, Comores et France qui utilisent du Franc. Dans son intervention d'ouverture, Mme Christine Lagarde a d'abord salué la présence de tous les participants avant de donner un aperçu de la situation internationale de l'environnement financier. Elle a beaucoup insisté sur la situation de son pays avant de donner un contenu aux efforts que la France a fourni pour mobiliser la communauté internationale à soutenir les économies du continent africain en général et de la zone franc en particulier.Elle a aussi insisté sur les mesures envisagées par la France et la Banque de France pour aider la zone franc avant de dire à tous que l'optimisme est de mise au regard des perspectives qui se présentent en Allemagne et en France pour les mois à venir. Le président en exercice de l'UEMOA, également ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, M. Charles Koffi Diby, a ensuite pris la parole pour donner la situation dans la zone et dégager les mesures prises par les pays membres de l'UEMOA pour faire face à la crise financière internationale.Aussi, il a reconnu, chiffres à l'appui, que les pays de l'Union rencontrent des difficultés certaines car tous sont frappés par les impacts de la crise financière à des degrés divers, mais a aussi soutenu que des efforts sont entrepris pour atténuer les effets de cette crise internationale de concert avec les experts des institutions et cadres des différentes banques et institutions financières régionales.Pour sa part, le ministre camerounais des Finances, également président en exercice du comité ministériel de l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale, a présenté la situation de sa zone et les perspectives qui s'offrent pour la suite des mois restants de 2009.Le gouverneur de la banque de France, M. Christian Noyer, a lui aussi pris la parole pour présenter la situation économique mondiale et les mesures qui sont envisagées au niveau de sa banque pour accompagner les pays de la zone Franc.Peu après, les grands financiers du monde ont échangé sur les politiques économiques face à la crise internationale, l'éta des lieux et perspectives, ainsi que l'évolution financière et monétaire de l'UEMOA et de la CEMAC, des Comores et de la France au 1er semestre de 2009. Ces débats ont aussi porté sur les activités de la banque mondiale et du Fonds Monétaire internationale et de la BAD dans les pays de la zone franc, ainsi que sur l'aide de l'Union Européenne à la zone.Il ressort de ces discussions que les ministres en charge des finances de la zone ont pris acte de l'état de la convergence des politiques macros économiques au 31 décembre 2008 et ont constaté que cette dernière s'est inscrite en recul et demeure, en tout état de cause, insuffisante pour assurer une convergence nominale et réelle.Aussi, les ministres de finances ont constaté que la situation au niveau de l'UEMOA a enregistré un taux de croissance de 3,7% contre 3,4% en 2007, en raison essentiellement des performances du secteur primaire qui a bénéficié des meilleures conditions climatiques et des investissements dans le secteur agricole. Mais aussi la zone a souffert des tensions inflationnistes avec un taux d'inflation annuel de 7,4% contre 2,4% en 2007.Au niveau de la CEMAC, la croissance régionale s'inscrit dit-on en ralentissement à 3,8% en rythme annuel contre 4,4% en 2007.Toutefois, la demande intérieure a constitué la principale locomotive de la croissance économique avec un concourt de 7,8 points grâce à la consommation privée et aux investissements publics et aux recrutements dans le secteur prioritaire. Pour l'union des Comores, l'année a été marquée, selon les ministres, par un ralentissement de l'activité économique avec un taux de 0,8% contre 0,8% en 2007.Ici aussi le double choc de la hausse des prix de produits alimentaires et énergétiques a lourdement pesé sur l'inflation et le solde budgétaire. Dans l'ensemble de la zone, les ministres ont relevé que la situation économique et financière en 2009, pour le restant de l'année et malgré un certain optimisme, sera marquée par les effets de la contagion de la crise financière et économique mondiale.Le Niger qui a pris part à la réunion de la zone franc, à travers une forte délégation, sera également présent début octobre à Istanbul pour les assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.
Article publié le Wednesday, September 30, 2009