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Maroc

Assassinat d'une jeune étudiante marocaine en Espagne : début du procès le 19 octobre

 Le procès de cette affaire, qui avait suscité un vif émoi en Espagne et au Maroc, commencera le 19 octobre prochain avec la constitution d'un jury populaire formé de neuf citoyens qui doivent juger, aux cô tés d'un magistrat de l'Audience de Grenade, le présumé meurtrier Manuel R.S, poursuivi en état d'arrestation pour l'assassinat de Lamyae Denna, ont indiqué à la MAP des sources du Tribunal Supérieur de Justice civile et pénale de Grenade.

Le tribunal devra déterminer si l'accusé a commis un délit d'homicide comme le soutient le ministère public ou un délit d'assassinat comme le réclame l'avocat de la famille Denna qui s'est constituée partie civile.

Le procureur général a requis 12 ans de prison ferme à l'encontre du présumé assassin, alors que la famille de la victime, qui assure que le crime a été commis avec préméditation et acharnement -le corps de Lamyae présentant plus de 25 coups de couteau-, réclame 20 années de réclusion criminelle.

Le présumé assassin de la jeune Lamyae devra aussi verser une amende de 300.000 euros aux parents de la victime, qui avait 23 ans au moment de son assassinat.

Lamyae Denna, une brillante étudiante en 4ème année de pharmacie, avait été sauvagement assassinée, en mars 2008, par un Espagnol sans emploi fixe et en situation économique précaire, connu des services de police pour ses antécédents de violence.

Le présumé meurtrier, Manuel R. S, âgé de 52, avait reconnu, lors de son interrogatoire par la police, avoir assené une vingtaine de coups de couteau à la jeune Marocaine sans expliquer les motifs de son crime.

Lamyae et deux autres étudiantes, l'une marocaine et l'autre espagnole, vivaient en colocation dans un appartement du centre de Grenade et y invitaient de temps à autre Manuel dit Manolo à effectuer de petites réparations en contrepartie de sommes d'argent.

Lamyae Denna aurait été victime de sa trop grande confiance et de sa générosité, selon la police.

L'assassinat de la jeune Marocaine avait provoqué indignation et colère parmi les étudiants, les professeurs et le rectorat de l'Université de Grenade (UGR) qui avait exprimé sa " condamnation la plus énergique " de ce meurtre ignoble.

Ce crime avait provoqué également émoi et colère particulièrement parmi les étudiants et la communauté marocaine, qui ont multiplié sit-in et minutes de silence à la mémoire de la défunte.

MAP

 


Article publié le Wednesday, September 30, 2009