L’hôtel Azalaï Salam de Bamako a servi de cadre hier mardi 29 septembre à la consultation sur l’évaluation conjointe de l’agriculture et du développement rural en Afrique. Cette consultation organisée par la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds international de développement (FIDA) en collaboration le ministère de l’Agriculture, a pour objectif de donner une plus grande lisibilité au développement de l’agriculture africaine.
C’est le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alhassane qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ladite consultation, en présence du directeur du bureau de l’évaluation du FIDA, Luciano Lavizzari et du directeur du département de l’évaluation des opérations de la BAD, Colin Kirk.
Au regard des ambitions respectives et des orientations données à l’agriculture, conformément aux engagements que les chefs d’Etat et le gouvernement ont adoptés au sommet de Maputo en 2002, la BAD et le FIDA ont procédé à une évaluation conjointe de l’agriculture et du développement rural en Afrique.
Dans son allocution, le ministre Aghatam a rappelé que la volonté politique de faire du Mali une puissance agricole, et de le porter au rang des pays émergents est clairement affichée dans le PDES du président de la République. Une telle ambition, dit-il, est assurément nourrie par l’ensemble des dirigeants des pays africains. Il a cité les multiples initiatives en cours en Afrique pour réaliser les objectifs de souveraineté africaine. Aghatam Ag Alhassane a déclaré : « élever nos différents pays au rang de puissance agricole est également un enjeu de premier plan dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, face à une population dont les besoins alimentaires croissent plus vite que la production alimentaire. »
Au Mali, à en croire le ministre de l’Agriculture, cette volonté est traduite par le cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté et la loi d’orientation agricole, qui constituent deux outils majeurs de notre politique de développement économique et social. L’objectif recherché est d’assurer premièrement l’accroissement de la productivité des différents systèmes de production par l’intensification agricole, combinant la disponibilité de l’eau, l’approvisionnement en intrants, l’équipement des petits producteurs et la mécanisation de l’agriculture. Deuxièmement, réussir la valorisation des filières agricoles à travers des unités de transformation adaptées et performantes. Selon Aghatam Ag Alhassane, la présente rencontre de Bamako est un moment privilégié pour mesurer le chemin parcouru. Il a remercié et félicité la BAD et le FIDA pour avoir décidé de réaliser l’évaluation de l’agriculture et du développement rural en Afrique, tout en soulignant qu’une telle action est à la dimension de l’engagement de ces deux prestigieuses institutions en Afrique. Et le ministre de l’Agriculture d’ajouter que « cet engagement se traduit au Mali, par le rang qu’occupent ces deux institutions dans le financement du développement rural. » En effet, la 9ème revue du portefeuille du secteur rural malien place la BAD au 2ème rang et le FIDA au 4ème rang des investisseurs pour notre pays. Selon toujours Aghatam Ag Alhassane, les récentes interventions de la BAD, en sa qualité de tête de file dans le cadre du projet de développement de l’irrigation dans le Basin du Bani et à Sélingué, dont le coût est évalué à environ 108 milliards de francs CFA, confirment le niveau élevé de l’engagement de la BAD en faveur du secteur rural. Il a souligné aussi la constance dont a fait preuve le FIDA, à la satisfaction générale des bénéficiaires et du gouvernement, pour financer des projets de développement depuis plus de 25 ans. De sa création en 1977 à 2005, le FIDA a financé, au moyen de dons et de prêts, plus de 149 projets dans les 24 pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre, pour un montant total de plus de 3,6 milliards de dollars, a fait savoir le ministre de l’Agriculture.
Diango Coulibaly
Article publié le Wednesday, September 30, 2009