mercredi 26 août 2009
par Hamadou ZIAO
Certaines voix se sont même fait entendre, indiquant que si les questions militaires ne sont pas réglées, il n’y aura pas d’élection. C’est donc à juste titre qu’interrogé sur ces problèmes militaires, le commandant Chérif Ousmane, chef de la compagnie guépard de Bouaké, qui jouit d’une grande réputation au sein des ex-combattants de la rébellion, n’a pas caché son inquiétude. ?’ Vous savez qu’il y a des discussions qui ont cours et le Premier ministre à mis plusieurs groupes de travail en place pour réfléchir sur ces différents points. Je peux vous assurer que c’est l’une des inquiétudes, des préoccupations essentielles du chef d’état-major et du Premier ministre avec qui nous discutons. Et même de nous tous. C’est donc pour cela qu’ils réfléchissent à comment réussir véritablement ces questions. Les discussions sont en cours et nous attendons les résultats pour être situés ?’, a dit Chérif Ousmane, interrogé par fninfo.ci. Le chef de la compagnie guépard faisait ainsi allusion au séminaire de Grand-Bassam et autres rencontres qui ont lieu sur le règlement des questions militaires, et dont les résultats sont attendus. Notamment en ce qui concerne l’harmonisation des grades et des quotas des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) dans la nouvelle armée. Chérif, on le sait, est très attaché à ses éléments. Il veut ainsi leur assurer un bon avenir et garantir le succès du processus de sortie de crise. ?’ En tout cas, je n’ai appris nulle part que l’Etat n’a pas les moyens de pouvoir respecter ses engagements. Attendons les résultats des commissions ?’, s’est-il rassuré. Et d’ajouter. ?’ Nos éléments avec qui nous nous sommes battus ont été démobilisés. Nous n’oublions pas que nous sommes à peu près à deux mois des élections. Il faut faire en sorte que tout se déroule dans de très bonnes conditions et que tout se passe dans la quiétude. C’est notre préoccupation à tous ?’, a-t-il martelé. Chérif s’est toutefois dit disposé à poursuivre la sensibilisation au niveau de ses hommes, afin qu’ils s’approprient le processus de sortie de crise à travers l’accord de Ouagadougou. Mais il a souhaité que les autorités règlent les questions. ?’ Nos autorités ne sont pas sans savoir qu’il y a des questions à résoudre, mais elles sont en train de travailler là-dessus. Tout le monde est pour le respect de la date du 29 novembre. Notre souci est que la discipline règne au sein de notre armée et que chaque militaire soit un exemple pour les populations ?’, a-t-il conclu.
Article publié le Wednesday, August 26, 2009