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Drame du stade Félix Houphouet Boigny Anzouan Kacou et l’imprimeur condamnés à 6 mois de prison ferme

 
. Ils payeront une amende de 500 000 Fcfa
samedi 25 juillet 2009
par Alphonse CAMARA

 







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Le procès des prévenus du drame survenu le 29 mars 2009 au stade Félix Houphouet Boigny a connu son dénouement hier vendredi. Le Tribunal correctionnel d’Abidjan a condamné le président du comité d’organisation des compétitions à la Fédération ivoirienne de football (FIF), Albert Anzouan Kacou, à six mois de prison ferme et à une amende de 500.000 francs CFA (750 euros) pour "homicides involontaires et blessures involontaires", "complicité de faux et usage de faux" et "escroquerie". Le vendredi dernier, le parquet avait requis un an de prison ferme contre Anzouan. L’imprimeur des billets du match, Faustin Aka, a également été condamné à six mois de prison ferme sans mandat de dépôt, et 500.000 F CFA d’amende pour "escroquerie". Le président du comité d’organisation des compétitions de la FIF et l’imprimeur des billets du match ont été condamnés sans mandat de dépôt, c’est-à-dire qu’ils n’iront pas en prison, mais ils demeurent sous la menace d’un emprisonnement. « J’estime que cette condamnation ne reflète pas la réalité des débats à l’audience, encore moins la réalité de l’enquête préliminaire. C’est pour cela que je vais interjeter appel de cette décision dès lundi », a déclaré Me Yao Emmanuel, l’avocat d’Aka Faustin. Pour sa part, l’assistant de Me Koudou Gbaté, l’avocat d’Anzouan Kacou pense que « six mois d’emprisonnement ferme, c’est très lourd pour un homicide involontaire ». Il a déclaré que son client à vingt jours pour faire appel de cette décision. Serge Zabalou, Camara Shindou et Yao Célestin, tous des agents de la société ayant sécurisé les billets, ont quant eux écopé de trois mois avec sursis et d’une amende (500 000 Fcfa) pour "faux et usage de faux". Les autres prévenus dont le directeur général par intérim de la Fédération, Koné Ardiouman et le chef du service comptabilité Beugré Andoh, ont été déclarés non coupables. On le voit, la première phase de ce procès vient de s’achever mais désormais, tous les regards sont tournés vers la Cour suprême qui doit décider ou non de la poursuite des trois membres des Forces de défense et de sécurité (FDS). Poursuivis pour leur implication dans la sécurisation de la rencontre Côte d’Ivoire-Mali le 29 mars dernier. La Cour suprême doit désigner la juridiction qui les jugera. Ce drame a occasionné la mort de Vingt personnes et fait 132 blessés, piétinés dans la bousculade provoquée par des supporters qui forçaient les accès du stade Houphouët-Boigny d’Abidjan, avant le match Côte d’Ivoire-Malawi. Le mauvais fonctionnement des check points, une organisation sécuritaire déficiente, un briefing bâclé avec les Forces de défense et de sécurité, un nombre insuffisant de FDS et une absence de commandement unifié sont les vraies causes de la tragédie. Pendant le procès, le Parquet d’Abidjan et la défense ont mis en évidence ces faits, qui sont consignés dans le rapport des deux enquêtes menées simultanément par la direction de la Police Criminelle et par la Brigade de la Gendarmerie de Treichville du 30 mars au 25 avril 2009

 


Article publié le Saturday, July 25, 2009