Le coordonnateur des agences des Nations Unies aux Comores, Opia Mensah Kumah, a déclaré qu'il se prépare pour répondre rapidement et efficacement en fonction des besoins humanitaires pendant et après l'intervention militaire annoncée par le gouvernement fédérale comorien à Anjouan, l'une des trois îles des Comores.
Selon M. Opia, l'agence Ocha, basée en Afrique du sud apportera son concours en matière de coordination en mettant à disposition un expert en relations civiles et militaires. le PAM interviendra pour les télécommunications, nourriture et logistique. L'OMS a envoyé un spécialiste en santé et l'Unicef des gens spécialisés en matière d'eau, d'assainissement et de santé.
Tout ce dispositif d'agents attendus à Moroni pour renforcer l' équipe locale sera sur place vers la fin de cette semaine. M. Opia, qui parle d'un chiffre de 50 à 100 en fonction de l'ampleur de la crise.
Des évaluations des besoins ont été réalisées pour pouvoir mieux cerner l'ampleur du problème et de la réponse à fournir.
"Nous réalisons des enquêtes d'évaluation sur les déplacements qui pourraient avoir lieu et des besoins en matière de nourriture, de médicaments, d'eau, de matériels d'hébergement et autres", soutient M. Opia.
A l'heure actuelle, le système de l'ONU aux Comores est en train de collecter le matériel, les médicaments et autres fournitures nécessaires pour les pré-positionner, arranger le transport et mettre en place les réseaux de distribution sur le terrain.
Sur le plan militaire, les troupes de pays contributeurs se grossissent progressivement à Moroni. Jusqu'à vendredi, le cargo de l'armée tanzanienne a fait 4 des 5 rotations nécessaires pour acheminer les 500 militaires et leur équipement aux Comores.
Jeudi, une centaine de soldats soudanais sont arrivés. Le Soudan a promis de contribuer à hauteur de 600 hommes.
Jusqu'à maintenant c'est le Sénégal qui n'a pas encore commencé à déployer ses troupes. La France avait promis de transporter les soldats tanzaniens et sénégalais jusqu'à Moroni. Mais comme les avions français tardent à venir, les Tanzaniens ont décidé de faire le voyage par leurs propres moyens.
Homme fort d'Anjouan, le colonel Mohamed Bacar a été réélu président de l'île le 10 juin 2007 à la suite d'une élection rejetée à la fois par l'UA et l'Etat fédéral. Mais il refuse d'organiser un nouveau scrutin.
Le gouvernement fédéral, comme l'UA, considère que les autorités anjouanaises sont "illégales". Le 31 janvier dernier, lors du 10e sommet de l'UA à Addis Abeba, le président comorien ahmed Abdallah Sambi a annoncé son intention d'intervenir pour " restaurer l'intégrité de l'Etat comorien".
Le 20 février, l'UA a annoncé son soutien à une opération militaire du gouvernement fédéral comorien contre les autorités " illégales" d'Anjouan.
Source: xinhua
Article publié le Tuesday, March 18, 2008