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Maroc

Interview : Salah Chakor Directeur de l’institut de Technologie Hôtelière et touristique de Ouarzazate, Ecrivain et consultant en tourisme

 En fait quand je me suis intéressé au tourisme et à son développement, en tant que vecteur de l’économie, je ne me suis pas limité à l’Afrique du Nord seulement, mais mon souci premier est de voir toute l’Afrique fleurir et s’épanouir, car nos préoccupations sont identiques. D’ailleurs cela ne sert absolument à rien de voir un pays développé, si ses voisins souffrent des problèmes économiques et autres, parce que, de nos jours tout est lié.

 PalneteAfrique : Monsieur Chakor, vous êtes spécialiste des questions touchant au Tourisme. Votre intérêt est il simplement limité à l'Afrique du Nord ou à l'Afrique tout court ?

M.Salah chakor : En fait quand je me suis intéressé au tourisme et à son développement, en tant que vecteur de l’économie, je ne me suis pas limité à l’Afrique du Nord seulement, mais mon souci premier est de voir toute l’Afrique fleurir et s’épanouir, car nos préoccupations sont identiques. D’ailleurs cela ne sert absolument à rien de voir un pays développé, si ses voisins souffrent des problèmes économiques et autres, parce que, de nos jours tout est lié. Un pays ne peut évoluer dans le bon sens que si ses voisins se portent bien, car ils sont les garants de son économie et vis versa. Et donc il est préférable que le développement de nos économies touristiques se fassent en parallèle. Le développement de l’Afrique en tant que continent est tributaire du développement de tous ses pays. C’est seulement de cette manière là que l’on peut construire une Afrique unie et forte, et pourquoi pas une union de l’économie Africaine, à l’instar de la Grande Europe.

PalneteAfrique : Votre conviction est d'analyser le tourisme comme vecteur de développement. Quel type de développement ?
M.Salah chakor : Vous savez, le tourisme est la branche socio-économique la plus complète au monde. Cette industrie des loisirs touche, en fait, à toutes les activités que l’humanité peut exercer, en allant de la vente des souvenirs à la commercialisation de l’artisanat. Cela concerne aussi la restauration, l’hébergement, le transport, l’accompagnement, l’animation, la médecine, l’écologie, la vie rurale, le sport sous toutes ses formes, l’industrie sous toutes ses formes, les différents commerces, la cultures, les us, les civilisations, la formation, les sciences….etc. ; donc tout ce qui intéresser le touriste pendant son séjour. C’est cependant le meilleur vecteur du développement de l’économie nationale, régionale et/ou interrégionale, car chacun y trouve sa place et son activité, et son gain pain. Le tourisme favorise la création de petits et moyennes entreprises, et en l’occurrence permet le développement des régions touristiques et favorise la promotion de celles ignorées par des investissements dans des entreprises de services à la clientèle. C’est également le meilleur moyen pour créer de l’emploi et pour stabiliser les citoyens dans leur contrées en les inciter à développer le tourisme de niche.

L’industrie du tourisme traverse une période cruciale, existante et révolutionnée. C’est une période de transition, où cette activité de l’économie mondiale est passée la troisième vitesse. Cette grande mouvance internationale est motivée par l’accroissement rapide et sans cesse des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui a réduit les distances entre les pays et a fait du monde un simple village planétaire où tous les citoyens se croisent et se côtoient.

De ce fait, les pays de grand tourisme doivent faire état de vigilance et de veille pour garantir la qualité de l’accueil et des prestations. Les pays encore vierges, particulièrement ceux de l’Afrique Centrale et Subsaharienne, qui renferment un trésor de cultures, de faune, de la flore, et d’animaux,……etc., offrent une grande opportunité de tourisme de dépaysement auquel aspirent les touristes de pays occidentaux, assoiffés par l’aventure à cause du stress industriel. Ces pays, dotés de potentialités et atouts touristiques non encore exploités, doivent profiter de cette mouvance internationale au niveau de l’économie des loisirs. Ceci est possible par l’encouragement de l’investissement local et étranger, pour l’aménagement des espaces de loisirs et d’accueil, en y introduisant une infrastructure de base à même de fournir un minimum de confort
aux visiteurs cosmopolites.

Au Maroc, porte de l’Afrique et passerelle obligatoire vers l’Europe, on a franchis de grandes étapes dans c


Article publié le Monday, December 27, 2004