Le bureau national de l’Union malienne Raoul Follereau (UMRF) était samedi face à la presse au Mémorial Modibo Kéita. Bilan et perspectives, politique d’insertion des malades et handicapés de la lèpre au Mali, prévention et lutte contre la lèpre étaient les thèmes de la conférence de presse.
Maladie invalidante, la lèpre touche environ 500 personnes au Mali. Son seuil d’élimination est moins d’un cas de malades de lèpre pour 10 000 habitants. Les régions les plus touchées sont Kayes, Tombouctou, Gao et certains cercles de Mopti (Douentza).
Le traitement de la maladie étant gratuite, une politique sectorielle de santé, aussi valable pour la lèpre que pour la tuberculose, a été adoptée en 1990 pour le traitement gratuit de la maladie. Avec l’avènement des CSCOM, les lépreux ont accès aujourd’hui aux médicaments anti-lépreux dans un rayon de 5 à 10 km sur toute l’étendue du territoire.
Soucieuse de s’insérer dans le circuit de développement économique pour devenir des citoyens de production, l’UMRF a demandé au cours de cette conférence de presse à l’Etat de lui octroyer des hectares de terres cultivables, des logements sociaux, etc.
D’une manière générale, vu les besoins immenses, le nombre croissant des malades, l’Union a affirmé que les décideurs peuvent mieux faire. Le handicap des malades, a-t-elle ajouté, est exacerbé par le manque de financement, d’insertion socio-économique et professionnelle, d’emploi des enfants…
Auparavant, les malades de la lèpre avaient observé une minute de silence à la mémoire de Raoul Follereau. A noter que l’Inde est le pays le plus touché par cette maladie.
Mohamed Daou
Article publié le Monday, December 20, 2004