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Gabon

Elle tue son petit-fils jumeau à des fins fétichistes

 Arrêtée et placée sous mandat de dépôt pour infanticide sur un bébé de 2 mois, Annie-Flore Okenkali Ombene, une quadragénaire, comparaîtra prochainement devant la Cour criminelle judiciaire.

ROCAMBOLESQUE affaire que celle qui a défrayé la chronique dernièrement à Franceville : l'infanticide commis par Mme Annie-Flore Okenkali Ombene sur son petit-fils, Jacques-Ismaël Mpiga, âgé seulement de deux mois. Dame Okenkali Ombene aurait discrètement jeté le nourrisson, un jumeau, dans les latrines, situées derrière la maison familiale, à des fins fétichistes.

Les faits qui remontent au 2 juillet dernier se sont produits au quartier Akou, derrière la prison provinciale de Franceville. Ce jour-là, Nadège Mpiga, la mère, constate la disparition de l'un de ses jumeaux, qui dormait dans sa chambre, après leur toilette.

Prise de panique, la jeune maman se lance aux trousses de sa mère, dame Okenkali, partie entre-temps aux champs, afin de vérifier si le bébé était avec cette dernière. Mais peine perdue. La grand-mère affirmant qu’elle n'avait pas pris le nouveau-né. Et le mystère de la disparition du bébé dura près d'une semaine. Avant que la vérité n'éclate.

Selon les investigations menées par la Police judiciaire de Franceville, il ressort que dame Okenkali, déjouant la vigilance de sa fille qui ne se doutait de rien, s'est introduite discrètement dans la chambre de cette dernière où les enfants dormaient paisiblement. Une fois à l'intérieur, elle a pris l'un des jumeaux, prénommé Jacques-Ismaël, qu'elle est allé jeter tout nu dans les latrines, en prenant soin de brûler les habits que portaient le nourrisson, en vue de masquer son acte odieux.

Interpellée, puis interrogée, dame Onkenkali Ombene, 44 ans, secrétaire à l'agence locale d'Air Gabon de Masuku, passera rapidement aux aveux. Ajoutant qu'elle n'était pas à son premier acte ignoble. Trois membres de sa famille auraient subi le même sort, dans le but avoué, selon elle, de « nourrir son boa ». Une pratique dont elle tirerait un pouvoir maléfique.

En attendant sa comparution devant la Cour criminelle judiciaire de Franceville, la présumée coupable a été placée sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt.

Source : © L'Union

 


Article publié le Sunday, August 7, 2005