Imprimer
Niger

Niger : Remise officielle du rapport des Assises nationales au général Abdourahamane Tiani - Studio Kalangou - Au rythme du Niger

 

Le rapport final des Assises nationales tenues à Niamey a été officiellement remis au général Abdourahamane Tiani. Ces assises, qui se sont déroulées du 15 au 20 février, ont réuni plus de 700 participants issus des sphères civiles et militaires. Présidé par Mamoudou Harouna Djingarey, ex-haut fonctionnaire onusien, cet événement a abouti à des recommandations, notamment le maintien du régime militaire pour une période d’au moins cinq ans.

Un appel à l’unité nationale Lors de son allocution, le général Abdourahamane Tiani a souligné le caractère inclusif du processus et l’importance de la participation citoyenne. « Nous estimons que l’ensemble des Nigériens ont eu la possibilité de participer au débat au moment où il se déroulait soit au centre de conférence Mahatma Gandhi ou au Palais des Congrès », a-t-il déclaré. Il a également rappelé que la période de trois semaines après la clôture des assises avait permis à ceux qui n’avaient pas encore pu s’exprimer d’apporter leur contribution.

À lire : Ouvertures des Assises Nationales au Niger

Dans son discours, il a insisté sur la nécessité de placer l’intérêt national au-dessus de toute considération partisane : « C’est du Niger qu’il s’agit. C’est des intérêts du Niger qu’il s’agit. Les intérêts du Niger sont au-dessus de tout groupement, de tout regroupement, de tout individualisme et de tout clanisme. »

La sécurité, un enjeu majeur pour le pays Le général Tiani a mis en avant l’insécurité persistante dans la région du Sahel, qu’il qualifie d’« insécurité importée ». Il a affirmé la volonté du régime en place de mettre un terme à cette menace et d’œuvrer à la prospérité de la région : « Que notre Sahel soit désormais un espace de prospérité pour l’ensemble des peuples qui y vivent, plutôt qu’un espace d’insécurité, et qui dit insécurité, dit misère, dit perte en vie humaine inutile. »

À lire : Assises Nationales du Niger, état d’avancement des travaux des sous-commissions au 16 février 2025

Dans cette optique, il a souligné que les conflits et instabilités qui affectent le Niger, le Mali et le Burkina Faso ne servent pas des intérêts nationaux et qu’une approche commune est nécessaire pour y faire face.

Un appel à l’unité et au dépassement des divisions Le chef de l’Etat a appelé les Nigériens à la cohésion et à dépasser les rancœurs du passé : « Ce n’est plus le moment de rancœur, de division, d’adversité stérile. Tout ce que nous devons faire doit s’inscrire dans la défense et la préservation des intérêts du Niger. »

Il a insisté sur l’importance de l’unité pour assurer le développement du pays : « Aucun pays ne s’est développé dans la division. Aucun pays ne s’est développé dans une lutte de clans. Aucun pays ne s’est développé en dehors de la cohésion et de l’esprit constructeur de l’ensemble de ses fils. »

Les prochaines étapes : vers l’adoption des recommandations Le rapport des Assises nationales est désormais entre les mains du général Tiani, qui devra décider de son adoption et de sa mise en application. Ces recommandations, notamment une transition d’au moins cinq ans, seront déterminantes pour l’avenir du pays.




 


Article publié le Tuesday, March 11, 2025