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RDC

Bruxelles : les lampions se sont éteints sur le 4ème Festival International du Théâtre Africain

 

30 octobre 2006 - La quatrième édition du festival international du théâtre africain, FIThA 2006 s’est terminée comme elle a commencé : dans la démonstration des talents incommensurables dont disposent les artistes africains. Accompagné de trois musiciens, le Sénégalais Abdou Sow a tenu en haleine le public durant près d’une heure avec son spectacle « les mains vides » qui raconte le rêve d’aller un jour en Europe, de Cissé au carré. Il y arrive quand même, mais par quels tours de passe-passe. Parviendra-t-il à rester en Europe ou se fera-t-il refouler? A la fois comédien, danseur, chanteur, conteur, Abdou Sow a montré non seulement qu’il est un acteur complet, mais surtout qu’il a une grande capacité de communication. Après le spectacle « les mains vides », le ballet « MUTAMBU » du Théâtre ORCAN de Kinshasa a été projeté sur écran géant. Tam-tam envoûtant dans le pur style des rythmes du Congo, danseuses et danseurs aux reins souples, costumes traditionnels, les artistes kinois ont pu être vus à Bruxelles, sans qu’ils aient besoin d’un visa. Cela paraphrasait ainsi la coordinatrice du Festival, Madame Mushobekwa Alice dans son mot d’introduction : « Ils n’ont pas pu venir jusqu’ici, nous avons pu vous amener leur spectacle ici. »

Que retenir de cette édition?

Organisé sans soutien ni sponsor, le FIThA 2006 n’a pu atteindre le nombre de gens qu’il aurait souhaité. Pourquoi alors n’avoir pas reporté le festival? Entre organiser un festival sans moyen et se croiser les bras en faisant une impasse, les artistes et les organisateurs ont préféré forcer le destin. Et ils semblent avoir eu raison car, des liens se sont créés entre artistes de différents pays d’Afrique. Grâce à cette solidarité, les artistes africains d’Europe comptent mieux faire entendre leurs voix. Si quelques représentations ont été annulées, il sied de noter le spectacle « Propreté dans la ville » fruit des ateliers et présenté par des enfants bruxellois de 6 à 10 ans et Lélia, une artiste moldave amoureuse de l’art africain. La prochaine édition du FIThA est prévue en octobre 2008. Dans l’intervalle, il est possible qu’il y ait d’autres activités liées au festival.

CHITO MUSHOBEKWA

 


Article publié le Saturday, November 4, 2006