La République démocratique du Congo a pris la mesure de l’enjeu par la composition de sa délégation à New York. Elle mise sur son grand retour dans les instances décisionnelles internationales. La 79ème session de l’Assemblée générale de l’ONU lui en offre l’opportunité. Ce rendez-vous de New York ne saurait être comme les précédents. En effet, après près de trois décennies d’absence au Conseil de sécurité, la RDC s’affiche une ambition noble, celle de récupérer la place qui était la sienne dans le concert des nations.Le pays de Lumumba se porte candidat en juin 2025 à New York au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité pour 2026-2027. L’Union Africaine et la SADC comptent parmi ses principaux soutiens. Dans le passé, la RDC y a siégé entre 1982-1983 et 1990-1991. Depuis lors, c’est le passage à vide.Le Conseil des droits de l’homme figure aussi dans l’agenda du gouvernement congolais. Une task force a ainsi été mise en place. Elle a pour mission de peaufiner des stratégies pour un plaidoyer et un lobbying auprès des autres Etats membres de l’ONU.C’est en ce moment que l’opposition tente de s’ériger en obstacle pour ces importants défis. La voix de la RDC devient audible après de nombreuses privations et avantages résultant de non-paiement des cotisations. La triste réputation d’un pays insolvable face à ses obligations internationales lui a valu la perte de tous les droits notamment, celui d’être candidat ou électeur. Un pays qui était devenu la risée de tout le monde sans que ses dirigeants n’émeuvent pendant plus de 30 ans.Aujourd’hui qu’on tente de sortir de l’ornière, c’est à l’opposition de faire le jeu de l’ennemi. Dans une déclaration politique conjointe, Moïse Katumbi et Matata Ponyo joignent leurs efforts à la campagne de sape contre la République à Franck Diongo, Jean Claude Nvuemba… pour appeler les Nations Unies et les partenaires internationaux à rejeter les candidatures de la RDC surtout celle du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.Les rapports des forces à l’interne ne permettent pas, malheureusement, aux acteurs politiques de l’opposition de renverser la vapeur. Une opposition qui peine à colmater les brèches en agissant en ordre dispersé, ne saura pas porter valablement la voix de la RDC. N’est-ce pas une manière de prêter le flanc à l’ennemi de la République dès lors que la RDC se trouve en état d’agression de son territoire par le Rwanda ?On peut ou ne pas aimer la RDC, mais on ne peut pas annihiler son identité pour assouvir ses intérêts égoïstes. On ne fait pas l’opposition pour soi-même, mais pour le bien-être de toute la République.La Pros.
Article publié le Friday, September 27, 2024