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Congo

Est-ce une panacée ? - Laprosperite

 


Le 1er Projet de Loi de Finances 2025 du Gouvernement Suminwa a été déposé hier, lundi 16 septembre, par la Première ministre auprès du Speaker de l’Assemblée nationale. Chiffré à un peu plus de 18 milliards $us, ce Projet consacre une bonne partie à la paix et au développement. Par rapport au budget de 2024 évalué à 14 milliards $us, il y a augmentation de près de 21%.

La Chambre Basse du Parlement aura mission d’étudier les possibilités d’une révision à la hausse par rapports aux propositions du Gouvernement. Le Budget de la RDC reste tributaire des contingences internationales marquées notamment, par la guerre en Ukraine et tout dernièrement, par celle de l’Israël contre les Palestiniens de Hamas.

A l’interne, la situation reste marquée par le conflit à l’Est. En effet, depuis près de 3 décennies, cette partie de la République a toujours ressemblé à un ventre mou de la RDC en proie à des agressions récurrentes de la part de ses voisins. Tous les budgets promulgués ont prioritairement privilégié l’insécurité à l’Est. Mais, la solution n’est toujours pas au rendez-vous.

Nul n’est besoin de rappeler que les réformes ont été envisagées dans différents secteurs de la vie nationale en vue de stabiliser le taux de change et d’améliorer le pouvoir d’achat de la population. Tous les gouvernements ont eu à présenter leurs budgets dans les contextes conjoncturels similaires tendant à tirer les pesanteurs économiques dans le gouffre.

Le Gouvernement Suminwa a, cependant, intérêt à sortir des sentiers battus en posant des gestes forts de nature à retrouver la confiance de la population. La réduction du train de vie des institutions doit cesser d’être un simple slogan, mais doit être vécu comme une réalité avant de parler de la corruption qui gangrène les institutions de la République. Les différents plans pour redorer le blason n’ont jamais redonné sourire aux Congolais qui continuent de voir leur pouvoir d’achat s’effriter.

Le Gouvernement investi le 12 juin dernier, va accomplir dans un peu plus de 72 heures, les 100 traditionnels jours visant à apprécier les premières actions de notoriété publique d’une institution. Au-delà du respect du timing notamment en ce qui concerne le dépôt du budget, beaucoup reste à faire. Désormais, la Première ministre n’a pas droit à l’erreur. Elle doit montrer que son équipe se démarque véritablement des gouvernements antérieurs.

Entretemps, les enseignants maintiennent la pression après le compromis trouvé avec le Gouvernement. Toutes les couches sociales ont les yeux rivés sur le budget 2025 qui se présente comme véritable panacée. La bonne gestion des finances publiques au cours de cette année budgétaire permettra de désamorcer la situation sociale presque au bord de l’explosion.

La Pros.





 


Article publié le Tuesday, September 17, 2024